Un Palestinien écope de 17,5 ans de prison pour avoir poignardé un soldat
Tariq Yahya, âgé de 21 ans et originaire de Cisjordanie, éprouve des remords mais refuse de condamner ses motivations nationalistes
Le Tribunal de Nazareth a condamné mardi un résident de Cisjordanie à 17 ans et demi de prison pour avoir poignardé un soldat israélien dans la ville septentrionale d’Afula l’an dernier.
Tariq Abd el-Fattah Yahya, résident du village d’Arqa, dans la région de Djénine, avait déjà été condamné pour tentative d’homicide en octobre 2015, quand il avait poignardé un soldat israélien, le blessant légèrement.
Selon les documents juridiques, le jeune Yahya a éprouvé des remords quant à son geste durant l’audience, mais a refusé de condamner l’idéologie nationaliste qui l’a poussé à commettre cette attaque.
Yahya a été condamné à payer 40 000 shekels (9 400 €) à sa victime en dommages et intérêts.
Selon la plainte déposée en octobre dernier, Yahya a déclaré à la police après son arrestation qu’il s’était infiltré en Israël depuis la Cisjordanie et qu’il vivait illégalement dans la ville arabe d’Umm al-Fahm.
Il a également admis avoir fait l’acquisition d’un couteau et s’est rendu à Afula à la recherche de victimes après avoir des vidéos encourageant les attaques contre les juifs sur des réseaux sociaux.
La police indique qu’avant de quitter son domicile, Yahya a écrit un mot à sa famille sur Facebook leur demandant pardon si jamais il ne revenait pas.
https://youtu.be/h240Ov_-b2s
La plainte révèle également que Yahya avait un complice, un citoyen israélien résident d’Umm al-Fahm, qui l’a conduit à Afula pour 150 shekels (37 €). Il a été accusé de transporter un résident clandestin.
Après avoir poignardé le soldat Dvir Peretz, Yahya a été arrêté et plaqué au sol par un passant. La police a été appelée pour empêcher les citoyens en colère de le rouer de coup.
Le soldat de 20 ans a été transporté à l’hôpital dans un état moyen, avec une seule blessure dans le torse, et a été relâché le lendemain.
L’attaque du 8 octobre, la quatrième en une journée, après des agressions sur les Israéliens à Tel Aviv, Jérusalem et Kiryat Arba en Cisjordanie, marque une période de violence palestinienne et de terrorisme intense qui aura duré un an.
Depuis octobre dernier, 36 israéliens, 2 américains et un ressortissant érythréen ont été tués lors d’attaques au couteau, à la voiture bélier ou de fusillades.
Selon les chiffres de l’AFP, près de 238 palestiniens, jordaniens, et un migrant soudanais ont également été tué.
Israël indique que la plupart d’entre eux ont été tués alors qu’ils étaient en train de perpétrer une attaque terroriste, ou lors d’affrontements avec les troupes de l’armée en Cisjordanie ou aux abords de Gaza, ou encore lors de frappes aériennes de l’armée sur la bande de Gaza.