Israël en guerre - Jour 527

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Un patient d’un hôpital psy accusé de menacer Netanyahu en parlant à des chats

Le juge a critiqué la police pour avoir mis en examen un homme interné et a refusé de le placer en détention ; 16 autres personnes ont été interrogées dans cette affaire

Un hôpital psychiatrique. (Crédit: Noam Moskowitz/Flash90)
Un hôpital psychiatrique. (Crédit: Noam Moskowitz/Flash90)

La police a inculpé un patient hospitalisé en psychiatrie pour avoir prétendument menacé la vie du Premier ministre Benjamin Netanyahu, sur la base de commentaires qu’il aurait murmurés à lui-même et aux chats de l’institution dans laquelle il est hospitalisé, selon un reportage publié mardi.

Lors d’une audience de renvoi sur l’affaire, un juge de Tel-Aviv a déclaré qu’il ne pensait pas que la menace était sérieuse ou crédible puisque le patient avait été précédemment jugé mentalement inapte à comparaître. Le juge a critiqué la police pour avoir insisté sur la mise en accusation, a rapporté le quotidien Haaretz, et a refusé de placer le suspect en détention provisoire.

Le patient a nié avoir dit qu’il ferait du mal au Premier ministre.

L’affaire survient alors que les politiciens de l’opposition accusent le gouvernement d’utiliser la police israélienne comme un outil politique contre les critiques de Netanyahu, amplifiant les cas d’incitation présumée contre le Premier ministre.

Selon l’article de Haaretz, une bénévole de l’institution psychiatrique a déclaré avoir entendu le patient, âgé d’une quarantaine d’années, marmonner que « si Bibi est élu, il [le patient] a un plan, il a des armes et il a une armée ». Il utilisait le surnom de Netanyahu.

Les dossiers du tribunal ne précisent pas si c’est la bénévole qui a porté plainte ou si c’est la police qui l’a contactée en premier.

Les policiers ont interrogé 16 personnes dans cette affaire, selon l’article. Un enquêteur a demandé à l’une d’entre elles, la bénévole, si le patient semblait déterminé lorsqu’il a proféré la menace.

« Je ne sais pas, je ne sais pas dans quel état il était… mais quand même, c’est un service psychiatrique, les gens sont sous médicaments. Il n’est pas surprenant que les autres n’aient pas réagi aux choses qu’il a dites », a-t-elle répondu.

Un autre bénévole a déclaré qu’il « parlait avec un autre patient lorsque que je l’ai entendu parler tout seul ou à voix basse. Il a parlé de toutes sortes de choses, il dit qu’il dirige une armée et qu’il va y avoir une révolution le 23 mars. Il a fait le tour du jardin, a parlé avec les chats ».

Les prochaines élections à la Knesset auront lieu le 23 mars.

Un juif orthodoxe marche près d’une affiche de campagne électorale montrant Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 2 avril 2019. (Yonatan Sindel/Flash90)

Le patient lui-même a nié les accusations portées contre lui, disant qu’il a des problèmes mentaux et qu’il n’a jamais eu l’intention de nuire au Premier ministre, bien qu’il ait assisté à quelques manifestations anti-Netanyahu.

« Je suis malade et j’essaie de prendre soin de moi », a-t-il déclaré, selon Haaretz. « Je n’ai pas dit que je ferai du mal à Netanyahu. Le fait que je ne l’aime pas est une chose, mais je n’ai pas dit une telle chose. Je vous l’ai dit, je ne suis pas bien dans ma tête. J’ai une armée ? Allez… »

Pourtant, la police a insisté pour qu’il soit maintenu en détention jusqu’à la fin de la procédure judiciaire dans cette affaire, une demande qui a été rejetée.

Le juge de la Cour des Magistrats de Tel-Aviv, Itai Hermelin, a déclaré lors d’une audience la semaine dernière que « les témoignages des bénévoles indiquent que l’accusé n’a pas menacé de faire du mal au Premier ministre, mais a plutôt fait des commentaires généraux sur les projets « révolutionnaires ». Il est difficile de considérer ces remarques comme constituant un délit ».

« L’accusation aurait dû examiner les preuves de manière plus approfondie avant d’accuser un homme d’avoir menacé de blesser le Premier ministre », a-t-il déclaré, ajoutant que le patient avait subi une évaluation psychiatrique dans une autre affaire impliquant une agression sur un officier de police. « Il a conclu par un jugement qu’il n’est pas apte à comparaître en justice. »

L’avocat du patient, Kobi Sudri, a décrit l’affaire comme kafkaïenne, qualifiant la police d' »immorale et dépourvue de boussole morale ».

« C’est exactement ce à quoi ressemble une police qui abuse de son pouvoir pour servir des intérêts politiques. »

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