Israël en guerre - Jour 472

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Un policier de Cisjordanie suspect dans une obscure affaire liée à Ben Gvir

Le ministre ultranationaliste s'est empressé de défendre le commandant Avishai Mualem et son action antiterroriste, disant que tout était l'oeuvre de la procureure générale qui veut lui nuire

Avishai Mualem, commandant d'une unité de police de Cisjordanie, arrive pour une audience au tribunal de première instance de Jérusalem le 2 décembre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)
Avishai Mualem, commandant d'une unité de police de Cisjordanie, arrive pour une audience au tribunal de première instance de Jérusalem le 2 décembre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

On a appris mardi, suite à la levée de l’embargo de diffusion, que l’individu interpelé dans le cadre d’une enquête liée au ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, n’était autre que le capitaine de frégate Avishai Mualem, officier supérieur membre de la division de la police israélienne de Cisjordanie.

Mualem a été arrêté et interrogé, lundi, par le Service des enquêtes internes de la police, en compagnie du commissaire en chef des services pénitentiaires israéliens, Kobi Yaakobi, et d’un autre officier dont le nom n’a pas encore été révélé.

De nombreux détails de cette affaire restent sous le coup d’un embargo de diffusion, mais elle pourrait être liée à des actes illicites au profit du ministre d’extrême droite.

Mualem serait soupçonné d’avoir divulgué des informations classifiées au ministre de la Sécurité intérieure, lequel lui aurait promis une promotion en retour.

Le service de police de Cisjordanie aurait fait l’objet de mauvaises appréciations de la part du service de sécurité du Shin Bet, ces derniers mois, en raison d’un comportement non professionnel et, plus précisément, de la conduite du département chargé du terrorisme juif.

Ben Gvir a affirmé plus d’une fois, lundi, que l’arrestation de Yaakobi et des policiers était liée au différend qui l’oppose à la procureure générale, Gali Baharav-Miara, laquelle a tenté de le faire révoquer pour s’être immiscé à plusieurs reprises dans des enquêtes de la police et pour avoir promu des personnes pour des motifs partisans.

Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, entrain de faire une déclaration à la presse, le 2 décembre 2024. (Crédit : Capture d’écran ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur les droits d’auteur)

Mardi après-midi, une fois que le nom de Mualem a été autorisé à circuler, Ben Gvir a pris la défense de l’officier supérieur en écrivant sur X qu’« il a fait de la sécurité des résidents d’implantations en Judée et Samarie une priorité absolue et il a lutté contre le terrorisme arabe, au lieu de poursuivre et de harceler les jeunes avec des marqueurs » – des allusions aux graffitis et aux actes de vandalisme présumés de propriétés palestiniennes de la part de résidents d’implantations israéliens.

Il a affirmé que Mualem avait été arrêté « parce qu’il applique mes décisions », répétant que ces interpellations faisaient partie des manoeuvres de la procureure générale pour le faire révoquer.

Il a également soutenu le chef des services pénitentiaires, lundi, en écrivant sur les réseaux sociaux : « Nous t’aimons, Kobi. Le peuple est avec toi contre le coup d’État de la procureure générale », un post qui était accompagné d’une photo de lui en compagnie du chef des services pénitentiaires.

Mardi, Yaakobi a dit d’un air de défi au public rassemblé pour les besoins d’une conférence des services pénitentiaires israéliens, qu’à l’issue de son interrogatoire, il était « sorti par la grande porte et la tête haute, sans me cacher, parce que j’ai fait ce qu’il fallait ».

Chef du parti d’extrême droite Otzma Yehudit, c’est Ben Gvir qui a promu Yaakobi à la tête de l’administration pénitentiaire cette année, en dépit de critiques laissant entendre que cette nomination était partisane dans la mesure où Yaakobi avait précédemment occupé les foctions de Secrétaire à la sécurité de Ben Gvir.

Le chef des services pénitentiaires israéliens, Kobi Yaakobi ,après son interrogatoire par le Service des enquêtes internes de la police, à Jérusalem, le 2 décembre 2024.(Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Selon les médias israéliens, Yaakobi est soupçonné d’avoir demandé à une policière de solliciter une autre personne pour supprimer certains messages sur l’application Telegram jugés préjudiciables à Ben Gvir.

Selon Ynet news, la policière aurait fait comprendre à cette troisième personne que son avancement professionnel dépendait de son accord. Le média n’a pas donné plus de détails sur les fonctions ou le positionnement hiérarchique de cette troisième personne.

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