Une agence de presse à Gaza diffuse des exécutions en direct, mise en garde du Hamas
Les Palestiniens jugés coupables de collaboration avec Israël et d'assassinat du terroriste Mazen Foqaha ont été condamnés à mort par pendaison et fusillade

Une agence de presse basée à Gaza a diffusé en direct l’exécution de trois palestiniens jugés coupables de l’assassinat d’un cadre du Hamas en mars.
La vidéo Facebook Live publiée par l’agence de presse Gaza Now semble avoir été filmée depuis un balcon qui surplombe la place où Ashraf Abu Leila, Hisham al-Aloul et Abdallah al-Nashar doivent être exécutés.
Mazen Foqaha, un chef terroriste du Hamas, a été tué par balle le 24 mars devant son domicile à Gaza. Le Hamas les suspecte de collaborer avec Israël et les a condamnés à mort dimanche.
Abu Leila, 38 ans, a été condamné à la pendaison, et al-Aloul et al-Nasha seront fusillés.
Des centaines de personnes, hommes, femmes et enfants, se sont pressés aux abords du complexe policier dans la ville de Gaza où se sont déroulées les exécutions, a constaté un journaliste de l’AFP.
L’ensemble des rues environnantes avaient été fermées au trafic routier et de nombreux policiers étaient déployés.
Seules 2 000 personnes, dont une centaine de journalistes, avaient reçu l’autorisation d’assister à ces exécutions.
Après que l’agence de presse gazaouie a diffusé en direct l’exécution de 3 hommes accusés d’avoir tué un cadre du Hamas, le ministère de l’Intérieur à Gaza a mis en garde contre la publication de la vidéo de la scène.
« Le ministère de l’Intérieur met en garde contre la publication de vidéos ou de photos de l’exécution des agents de l’occupation impliqué dans l’assassinat du martyr Mazen Foqaha », a indiqué le ministère dirigé par le Hamas dans un communiqué.
Il ajoute : « Quiconque violera [cette directive] fera l’objet de mesures juridiques ».
L’agence de presse Gaza Now, qui a diffusé en direct l’exécution depuis un balcon, a rapidement réagi à la mise en garde du Hamas.
« L’agence de presse Gaza Now n’a reçu aucune décision du ministère du l’Intérieur ni du Bureau des médias à Gaza qui l’aurait empêché de filmer l’exécution », a écrit l’agence sur Twitter.