Une centaine d’étudiants anti-Israël occupent un hall de l’Université de Lausanne
Le recteur a demandé un délai de réflexion quant aux revendications jusqu'en début de semaine prochaine, selon la porte-parole de l'UNIL Géraldine Falbriard
Une centaine d’étudiants anti-Israël occupaient jeudi en fin d’après-midi le hall d’entrée du bâtiment Géopolis de l’Université de Lausanne (UNIL) et exigent un boycott académique des institutions israéliennes et un cessez-le-feu immédiat et permanent, rapporte l’agence de presse Keystone-ATS.
Cette action « suit l’exemple des mobilisations sur les campus au Canada, aux États-Unis ou encore en France », expliquent les organisateurs dans un communiqué.
Des drapeaux palestiniens ont été posés à même le sol, d’autres suspendus en hauteur. L’occupation se déroulait de manière pacifique, selon un journaliste de l’agence.
« Notre action est spontanée et n’a ni chef ni dirigeant. Les personnes qui occupent le bâtiment universitaire refusent d’être complices du génocide colonial perpétré par le régime d’apartheid israélien. Nous appelons tout le monde à nous rejoindre et aux membres d’autres universités et hautes écoles à se mobiliser également », écrivent les participants dans leur communiqué.
Le recteur de l’UNIL, Frédéric Herman, s’est rapidement rendu sur place pour discuter un moment avec quelques étudiants.
Aucune décision n’a été prise dans l’immédiat quant aux revendications. Le recteur a demandé un délai de réflexion jusqu’en début de semaine prochaine, selon la porte-parole de l’UNIL Géraldine Falbriard.
Toujours selon la porte-parole, l’UNIL a donné la garantie qu’il n’y aurait aucun contrôle d’identité des participants ni aucune sanction contre eux. Ils ne seront pas délogés non plus. « Tout se passe de manière respectueuse », a-t-elle dit.
Interrogé aussi par l’agence de presse, un étudiant a salué l’instauration du dialogue avec Herman.
« C’est exactement ce que nous voulions et de manière pacifique », a expliqué Elyes Hammami. Selon lui, l’occupation devrait se poursuivre jusqu’à la prise en compte des revendications du mouvement, et donc a priori au moins jusqu’à lundi. Quelques dizaines de manifestants se préparaient d’ailleurs à passer la nuit sur place.
Israël est en guerre depuis près de sept mois à la suite de l’assaut sadique du Hamas, au cours duquel des terroristes ont tué près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, pour la plupart des civils, et en ont enlevé 252 autres.
Israël a répondu à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire menée contre des Juifs depuis la Shoah par une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza visant à anéantir le Hamas, à mettre fin à son règne de seize ans à Gaza et à libérer tous les otages – dont 128 sont toujours retenus à Gaza.