Une croix gammée peinte dans une zone « sécurisée » de l’ambassade US en Bulgarie
Découvert au lendemain de la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste, le symbole n'a pu être peint que par une personne ayant accès à la mission diplomatique

Une croix gammée peinte sur une fenêtre a été découverte dans une zone « sécurisée » de l’ambassade des États-Unis en Bulgarie, a rapporté dimanche le site d’information Axios.
Le symbole nazi, découvert le 28 janvier, le lendemain de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, a été peint à l’encre violette sur le store d’une fenêtre dans une zone à laquelle ne peuvent accéder que les personnes travaillant dans la mission diplomatique, selon le reportage qui cite un communiqué du département d’État.
Cette découverte intervient quelques mois après celle d‘une croix gammée gravée dans un ascenseur du département d’État américain, près du bureau de l’envoyé spécial chargé de surveiller et de combattre l’antisémitisme.
« Le département prend cette affaire extrêmement au sérieux », a déclaré le porte-parole du département d’État, Ned Price, à Axios. « Nous condamnons sans équivoque tout type de haine ou de discrimination sur le lieu de travail, ce qui semble être le cas ici. »

« C’est un symbole répugnant qui représente tout ce contre quoi nous nous dressons au sein du département », a-t-il ajouté. « Nous sommes déterminés à faire le maximum pour que le département d’État, y compris nos postes à l’étranger, reste un lieu de travail accueillant, inclusif et sans préjugés. »
Le Département d’Etat a enquêté sur l’incident.
Après la découverte de la première croix gammée au département d’État, le président américain Joe Biden avait promis de sévir contre l’antisémitisme dans son administration.
« Permettez-moi d’être clair : l’antisémitisme n’a pas sa place au Département d’État, dans mon administration, ni nulle part dans le monde », avait tweeté Joe Biden. « Il nous appartient à tous de ne donner aucun refuge à la haine et de nous opposer au racisme partout où nous le trouvons. »

Le dernier incident survient alors que le processus de confirmation de la candidate de Biden au poste d’envoyée spéciale pour combattre et surveiller l’antisémitisme, Deborah Lipstadt, s’éternise.
L’audition de Lipstadt a été retardée pendant des mois par les républicains, qui étaient rebutés par ses commentaires passés et ses affiliations partisanes. Mais la pression en faveur de la tenue de la séance, en particulier de la part des groupes juifs de tout l’éventail politique, a augmenté ces dernières semaines à la suite de la prise d’otages du mois dernier dans une synagogue de Colleyville, au Texas, où un tireur a pris quatre fidèles en otage.

Malgré les réticences de certains républicains, la nomination de Lipstadt devrait être votée par la commission dans les prochains jours, compte tenu de la majorité démocrate. Elle devrait ensuite être confirmée par un vote complet au Sénat.
Le contrôleur de l’antisémitisme est chargé de faire des rapports sur l’antisémitisme à l’étranger et de presser les gouvernements d’adopter des mesures pour atténuer l’antisémitisme.