Une élue du Likud fustige Netanyahu pour sa réaction face aux critiques
Michal Shir a prévenu qu'Israël "n'était pas en bonne posture" et que "si nous ne nous réveillons pas, nous allons nous effondrer"
Jeudi, une nouvelle élue du parti du Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu a critiqué ce dernier. Elle lui a reproché d’avoir intimidé des alliés politiques qui remettent en question les décisions de son gouvernement et d’avoir refusé d’assumer sa responsabilité face aux problèmes auxquels fait face Israël.
La députée Michal Shir a prévenu qu’Israël « n’était pas en bonne posture » et que, « si nous ne nous réveillons pas, nous allons nous effondrer ».
« Je suis une membre fière du Likud et je n’ai jamais eu d’autre parti », a-t-elle écrit sur Facebook. Elle a déclaré que Netanyahu devait être prêt à accepter les critiques « sans que ses partisans accusent toute personne qui doute ou qui exprime ses craintes d’être un radical ou un gauchiste. Il est interdit de se déconnecter du peuple », et la « détresse réelle [de la population] ne doit pas être minimisée ».
Lundi, l’élue du Likud Osnat Mark avait critiqué les participants à une récente manifestation contre les plans économiques du gouvernement, les qualifiant de « gauchistes radicaux ». Elle a laissé entendre que l’antipathie répandue à l’égard du Premier ministre parmi les manifestants était illégitime.
« Je n’y ai pas vu les auto-entrepreneurs. Seulement les gauchistes et les gauchistes radicaux qui sont venus pour dire une chose : ‘À bas Bibi' », a-t-elle déclaré lors d’une session de la Commission des affaires économiques de la Knesset. « Nous ne sommes pas en campagne électorale, nous sommes dans une campagne pour sauver les auto-entrepreneurs, et cela doit être réalisé conjointement avec le gouvernement. »
Dans son message sur Facebook, Michal Shir a déclaré elle qu’elle ne « fermerait pas [ses] oreilles » aux plaintes du public. Elle a indiqué avoir reçu « d’innombrables demandes de citoyens, d’ouvriers salariés, d’auto-entrepreneurs et de propriétaires de commerces, dont la majorité sont désespérés – certains ne demandent plus d’argent, mais de la nourriture ».
S’adressant à Netanyahu, qu’elle a surnommé « M. Economie », elle a déclaré qu’il était important qu’il comprenne que « ces gens – les militants du Likud, de droite, les Israéliens de gauche, juifs, chrétiens et musulmans souffrent et que cette souffrance n’a rien à voir avec l’affiliation politique ».
« Jusqu’à aujourd’hui (et depuis le début de la crise), il n’y a vraiment aucun plan ordonné et efficace pour gérer la crise économique », a-t-elle affirmé, soulignant que la distribution d’aides « n’était pas un plan ».
Shir est une alliée proche de l’élu du Likud Gideon Saar, rival interne de Netanyahu qui a défié en vain le Premier ministre l’année dernière lors des primaires du parti.