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Une enquête interne du Labour révèle que plusieurs membres étaient « néo-nazis »

Mais si l'examen du traitement des plaintes pour antisémitisme révèle un manque de réaction, le rapport accuse aussi les divisions internes

Le chef du Parti travailliste britannique Jeremy Corbyn quitte sa maison dans le nord de Londres, le 12 juin 2019. (Isabel Infantes/AFP)
Le chef du Parti travailliste britannique Jeremy Corbyn quitte sa maison dans le nord de Londres, le 12 juin 2019. (Isabel Infantes/AFP)

Un rapport interne du Parti travailliste britannique (Labour) sur sa gestion de l’antisémitisme dans ses rangs ces dernières années, qui a fait l’objet d’une fuite, indique qu’un petit nombre de membres avaient des opinions « néo-nazies par nature », selon le Daily Mail.

Le rapport a trouvé des failles dans le traitement par le parti des actes antisémites entre 2014 et 2019, reconnaissant que les plaintes n’étaient pas correctement enregistrées et souvent ignorées. Mais il blâme surtout « une atmosphère hyper-factionnelle » et l’hostilité envers l’ancien leader Jeremy Corbyn au sein du parti comme nuisant aux efforts de lutte contre la haine des Juifs.

Selon le Guardian, le rapport sur l’entité juridique et de gouvernance du Parti travailliste – qui a traité les plaintes d’antisémitisme – a constaté que « de nombreux membres du personnel, y compris le personnel [de l’unité juridique et de gouvernance] et les cadres supérieurs… étaient amèrement opposés à la direction de Jeremy Corbyn, et semblent avoir été démotivés, ou s’être largement consacrés à faire avancer un programme dissident ».

L’enquête a constaté que la situation s’était améliorée depuis que l’actuelle secrétaire générale Jennie Formby avait pris ses fonctions en 2018.

Toutefois, selon le Mail, le rapport note que « les événements qui ont conduit à cette enquête, notamment le fait que le parti ait accueilli un petit nombre de membres ayant des opinions incontestablement hostiles au peuple juif et, dans certains cas, franchement néo-nazies par nature, sont profondément troublants.

« Cela a causé une grande douleur à la communauté juive. Le parti doit prendre toutes les mesures possibles pour réparer ces dégâts, et s’excuser de ne pas avoir agi plus tôt ».

L’enquête s’est achevée le mois dernier sous la direction de Jeremy Corbyn. Elle a conclu qu’aucun membre actuel ou ancien du personnel n’était « motivé par des intentions antisémites ».

Elle a également révélé un manque de « processus, de systèmes, de formation, d’éducation et de gestion hiérarchique efficaces ».

Jennie Formby à la conférence du Parti travailliste de 2016. (Wikimedia commons/Rwendland)

Le rapport devait à l’origine être soumis à la Commission britannique pour l’égalité et les droits de l’homme dans le cadre de son enquête sur les allégations d’antisémitisme au sein du Labour, mais il aurait été mis en veilleuse par les avocats du parti qui craignent qu’il ne cause d’autres dégâts.

Il y a un an, cette Commission avait annoncé avoir lancé une enquête officielle sur les allégations d’antisémitisme au sein du Parti travailliste.

L’EHRC, le principal organe de surveillance du gouvernement en matière de lutte contre le racisme, a déclaré qu’elle enquêterait pour savoir si le principal parti d’opposition dirigé à l’époque par Corbyn avait fait preuve de discrimination, de harcèlement ou de persécution à l’égard des Juifs, en violation de la loi britannique sur l’égalité de 2006.

La commission a déclaré qu’elle examinerait également si le parti avait répondu aux plaintes d’actes illégaux de manière légale, efficace et effective.

Répondant à la décision d’étouffer le rapport interne plutôt que de le soumettre à l’EHRC, un porte-parole du Parti travailliste a expliqué à la chaîne Sky News : « Le parti a soumis des informations détaillées à l’EHRC et a répondu aux questions et aux demandes d’informations complémentaires, dont aucune ne comprenait ce document ».

Selon Sky News, les avocats du parti craignaient que l’enquête interne ne nuise à son cas.

Le nouveau leader travailliste Kier Starmer, qui a remplacé Corbyn lors d’élections internes au début du mois, a assuré qu’il coopérerait pleinement à l’enquête de l’EHRC sur l’antisémitisme au sein du parti.

Le secrétaire d’État pour la sortie de l’UE du Labour, Keir Starmer, parle du Brexit lors d’un événement du Parti travailliste à Harlow, au nord de Londres, le 5 novembre 2019. (Crédit : Daniel LEAL-OLIVAS / AFP)

Une commission d’enquête interparlementaire avait précédemment rejeté comme insatisfaisant un audit interne du Parti travailliste qui avait largement innocenté le parti des allégations d’antisémitisme.

Des groupes juifs ont accusé Corbyn, un responsable politique d’extrême gauche, d’avoir permis une montée massive de l’antisémitisme dans les rangs du parti qui était autrefois considéré comme le foyer naturel des Juifs du pays. Des milliers de cas d’allégations de discours de haine contre les Juifs ont été enregistrés au sein du Parti travailliste depuis 2015, date à laquelle Corbyn a été élu à la tête du Labour.

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