Une expo dédiée à la cohabitation entre Juifs et Musulmans au Maroc en Belgique
Le 3 mai prochain, au Musée juif de Belgique, à Bruxelles, ouvrira l'exposition « L’autre, c'est moi », présentée pendant deux ans
Le 3 mai prochain, au Musée juif de Belgique, à Bruxelles, ouvrira une exposition consacrée à la cohabitation millénaire entre Juifs et Musulmans au Maroc.
Intitulée « L’autre, c’est moi », l’exposition sera présentée au public durant deux ans.
L’évènement mettra en avant des objets rituels et traditionnels, ainsi qu’une « abondante iconographie qui démontrent la convergence des deux cultures et traditions », explique le musée sur son site Internet.
« Les pièces exposées ont été sélectionnées pour leur valeur illustrative et proviennent de la collection Dahan-Hirsch, la plus importante sur l’histoire et la culture des Juifs séfarades du Maroc », explique l’établissement.
L’exposition promet de « mettre en avant les vues similaires, sans être forcément identiques, qui animent les deux communautés ainsi que les symboles, et leurs nuances, qui émanent des étapes de vie essentielles que sont la naissance, le passage à la vie adulte, le mariage et la mort ».
Une partie du musée abordera également la question des différences dans l’éducation des filles et des garçons dans la région.
« S’il est un fait que certaines références, comme la langue, les rites et les croyances ne sont pas identiques, les communautés en question partagent néanmoins d’importants intérêts communs comme l’intégration sociale, le goût pour les mêmes plats et une certaine musique, sans oublier un profond et indispensable besoin de solidarité », indique le musée.
Toute la problématique de l’exposition sera donc liée à la possibilité d’une cohabitation – malgré les différences – entre Juifs et Musulmans aujourd’hui au sein du monde musulman.
Cette année, du 14 juin au 22 septembre, le Musée juif de Belgique accueillera également une exposition consacrée à l’artiste Stéphane Mandelbaum.
En mai 2014, le Musée juif de Belgique a été le théâtre d’un attentat mené par le terroriste français Mehdi Nemmouche, qui y a tué quatre personnes – Emanuel et Miriam Riva, Dominique Sabrier et Alexandre Strens.
L’homme a été condamné le 12 mars dernier à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le musée a lui réouvert plus de trois ans plus tard, en 2017, avec une exposition sur le thème de l’immigration en Belgique.