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Un roman d’amour entre un Palestinien et une Israélienne interdit au lycée

Cette décision a provoqué l’indignation de plusieurs auteurs israéliens de premier plan, dont Abraham B. Yehoshua, et de personnalités politiques

Dorit Rabinyan (Crédit : Facebook)
Dorit Rabinyan (Crédit : Facebook)

Le ministère israélien de l’Éducation a provoqué une levée de boucliers en excluant du programme de littérature des lycéens un roman racontant une histoire d’amour entre un Palestinien et une Israélienne.

La mise au ban de l’ouvrage de Dorit Rabinyan, publié il y a un an et demi en hébreu sous le titre « Haie », est motivée par un réflexe identitaire et la peur de l’assimilation entre juifs et Palestiniens, écrivait jeudi la presse israélienne.

Interrogés par l’AFP, les services du ministre de l’Éducation Naftali Bennett, chef de file du parti nationaliste religieux HaBayit HaYehudi, se sont contentés de confirmer que le livre avait été écarté des ouvrages étudiés en sections littéraires au lycée, sans fournir d’autres détails.

Mais la responsable du ministère à l’origine de la décision, Dalia Fenig, citée dans la presse israélienne, a invoqué le danger que le livre soit perçu comme encourageant l’assimilation.

« Les relations intimes, et encore plus la possibilité de les institutionnaliser en se mariant et en fondant une famille – même si ce n’est pas le cas dans l’histoire – entre des juifs et des non-juifs sont considérées par de larges segments de la société comme une menace pour une identité séparée », a-t-elle dit pour justifier sa décision selon la presse israélienne.

Intitulé « Borderlife » en anglais, le roman raconte l’histoire de Liat, une traductrice israélienne, et Hilmi, un artiste palestinien, qui tombent amoureux à New York, jusqu’à ce qu’ils doivent rentrer à Tel-Aviv et Ramallah.

Le ministère est passé outre aux recommandations d’un comité formé d’universitaires et d’éducateurs, et à une forte demande des enseignants pour que le livre soit inscrit au programme.

Cette décision a provoqué l’indignation de plusieurs auteurs israéliens de premier plan, dont Abraham B. Yehoshua, et de personnalités politiques.

Dorit Rabinyan elle-même, une juive israélienne d’origine iranienne, a pris l’affaire avec ironie. « Apparemment, quelqu’un au ministère de l’Éducation continue à croire que la littérature a le pouvoir de changer les choses dans les esprits malléables de la jeunesse et – allez savoir pourquoi – cela ressemble à un motif d’optimisme pour moi », a-t-elle dit.

Beaucoup de lecteurs et d’internautes ont écrit sur le mur de la page Facebook de l’auteur en guise de soutien.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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