Une ONG dénonce le Washington Post pour son article « antisémite » sur le mouvement du Betar
L'ONG a déclaré que "le Betar ne parle pas en notre nom", condamnant néanmoins l'article pour avoir établi un lien entre le mouvement extrémiste et les expulsions aux États-Unis, malgré l'absence de preuves

L’organisation à but non lucratif Democratic Majority for Israel a condamné lundi le Washington Post pour un article qui était consacré au Betar, un groupe juif d’extrême droite.
L’article paru en première page se concentre sur le soutien de Betar à l’expulsion d’activistes étrangers par l’administration Trump. Betar a soutenu ces expulsions sur les réseaux sociaux, partageant des listes d’activistes qu’il souhaite voir expulsés du pays. Toutefois, rien n’indique que le groupe ait influencé l’administration Trump.
La Democratic Majority for Israel a déclaré que « le Betar ne parle pas en notre nom », mais il a néanmoins condamné l’article pour avoir établi un lien entre le Betar et les expulsions, malgré l’absence de preuves.
« Nous sommes également surpris qu’en cette période de montée de l’antisémitisme, le Washington Post se fasse l’écho de clichés antisémites en publiant un article en première page qui laisse entendre qu’un petit groupe extrémiste est responsable de la politique d’expulsion de Donald Trump », a déclaré Mark Mellman, directeur de la DMFI, dans un communiqué.
« La décision du Post est d’autant plus troublante que l’article admet, dans le cinquième paragraphe, qu’il ‘n’a pas pu déterminer si le groupe a joué un rôle dans la décision de l’administration Trump de prendre pour cible les personnes expulsées’, » a ajouté Mellman.
De vieux tropes antisémites prétendent que des groupes de juifs tirent, en coulisses, les ficelles du pouvoir politique.
Le Département de la Sécurité intérieure a également nié l’existence d’un lien entre le Betar et les expulsions, déclarant au Washington Post que les services d’immigration « ne travaillent pas avec le groupe identifié comme étant le Betar et qu’ils n’ont reçu aucun renseignement de sa part par le biais de la ligne téléphonique ICE Tip Line ».
L’article note également « qu’il n’y a aucune preuve directe que le Betar ait influencé la décision du gouvernement de poursuivre » les activistes.