USA : Une représentante de Géorgie veut une loi après des tracts antisémites
Esther Panitch soutient un projet de loi qui adopterait la définition de l’IHRA et sanctionnerait plus sévèrement les actes antisémites
Récemment, des tracts antisémites de la « Goyim Defence League » ont été distribués dans certaines zones de la banlieue d’Atlanta, aux États-Unis, et notamment chez Esther Panitch, élue démocrate et seule membre juive de la Chambre des représentants de Géorgie.
Elle a ainsi dénoncé ce lundi devant la Chambre l’envoi de ces tracts, soutenue par des dizaines de collègues.
« Ce week-end, c’était à mon tour d’être ciblée », a-t-elle déclaré. « Malheureusement, ce n’est pas la première fois que les Juifs américains connaissent la peur. »
Ces tracts ont notamment été retrouvés dimanche à Sandy Springs et Dunwoody, emballés dans des sacs en plastique alourdis avec des grains de maïs.
Les polices de ces deux villes ont indiqué avoir ouvert des enquêtes.
To be clear, it was many Jewish families in neighborhoods in Fulton and DeKalb counties. Previously it has been Cobb. pic.twitter.com/GbdGoSjcgX
— Rep. Esther Panitch (@epanitch) February 5, 2023
Des tracs similaires avaient été retrouvés récemment dans d’autres zones de Géorgie, et ailleurs aux États-Unis.
Face au fléau, Esther Panitch soutient une loi qui adopterait la « définition de travail de l’antisémitisme » de l’International Holocaust Remembrance Alliance en Géorgie (cette définition inclut notamment la critique exacerbée, injustifiée ou exagérée d’Israël, comme sont adeptes les organisations anti-Israël).
Si la définition était adoptée dans l’État de Géorgie par une loi, les peines pourraient être plus lourdes pour les contrevenants ayant formulé des positions antisémites selon la définition de l’IHRA.
L’envoi de ces tracts a provoqué une vague de condamnations, notamment de la part du gouverneur de Géorgie, Brian Kemp.
Esther Panitch a déclaré qu’elle et sa famille avaient déjà été victimes d’actes antisémites par le passé.