Vaccin COVID-19 : Les essais humains débuteront fin octobre en Israël
C'est le ministre Benny Gantz qui l'a annoncé, ajoutant que le vaccin s'appellera "Brilife", un mot-valise constitué du mot anglais pour "vie" et du mot hébreu signifiant "santé"
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Le ministre de la Défense Benny Gantz a annoncé, lundi soir, que l’Institut israélien de recherche biologique commencerait à tester son vaccin contre la Covid-19 sur des êtres humains à la fin du mois.
Suite à une visite dans ce laboratoire national secret et à une rencontre avec son directeur, Shmuel Shapira, le ministre a révélé le nom du vaccin : ce sera Brilife, un mot-valise reprenant le mot hébreu signifiant « santé » – briut – et le mot anglais pour « vie ».
« Nous nous trouvons à un tournant très important », a déclaré Gantz. « Le professeur Shapira et son équipe toute entière ont fait un travail formidable. Ils sont à l’avant-garde scientifique de l’Etat d’Israël et ont amené ce vaccin à une phase où nous pourrons bientôt commencer les essais sur les êtres humains ».
Shmuel Shapira a fait savoir que l’Institut avait commencé à travailler sur un vaccin le 2 février et que le travail était presque terminé.
Au mois d’août, Gantz avait annoncé que le laboratoire commencerait ses essais sur les êtres humains à la mi-octobre. Aucune explication n’a été donnée sur ce changement de calendrier.
Le ministre a salué les efforts livrés par l’Institut qui travaille également – selon les médias étrangers – au développement d’armes chimiques et biologiques, ainsi que de leurs antidotes.
« Si ce processus est concluant, ce sera une grande nouvelle pour l’Etat d’Israël et peut-être aussi pour toutes les nations du monde », a expliqué Gantz.
Au mois de juin, l’Institut avait fait savoir avoir terminé avec succès ses essais du vaccin anti-coronavirus sur les rongeurs.
Dans un article publié sur le site internet de bioRxiv, répertoire en ligne d’articles qui n’ont pas été encore relus par des pairs, l’Institut avait fait savoir qu’il espérait avoir terminé ses travaux sur un vaccin en un an, peut-être moins.
Dans le résumé de l’article, les chercheurs avaient expliqué que le vaccin, testé sur des hamsters, avait produit des « résultats rapides et des anticorps puissants neutralisant le virus SARS-CoV-2, », le virus à l’origine de la Covid.
Lundi soir, le nombre de cas actifs de la maladie dans le pays était de
29 597.
Parmi les personnes infectées, 632 se trouvaient dans un état grave et 246 étaient placées sous respirateur, 180 étaient dans un état modéré, les autres ne présentant que peu de symptômes ou aucun. Le bilan des décès s’élevait lundi soir à 2 260.