Israël en guerre - Jour 432

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Violences à Gaza : Israël dénonce un rapport de l’ONU « partial » sur sa riposte

Les enquêteurs de l'ONU estiment que "malgré certains actes de violence importante", "les manifestations ne constituaient pas des combats ou des campagnes militaires" du Hamas

  • Un manifestant palestinien masqué traîne un pneu en flammes pendant une manifestation nocturne près de la clôture le long de la frontière avec Israël, à l'est de la ville de Gaza, le 11 février 2019. (Photo par MAHMUD HAMS / AFP)
    Un manifestant palestinien masqué traîne un pneu en flammes pendant une manifestation nocturne près de la clôture le long de la frontière avec Israël, à l'est de la ville de Gaza, le 11 février 2019. (Photo par MAHMUD HAMS / AFP)
  • Des Palestiniens réagissent alors que des grenades lacrymogènes tirées par les forces israéliennes pleuvent pendant les affrontements le long de la clôture de la frontière israélienne, à l'est de la ville de Gaza, le 28 septembre 2018. (AFP Photo/Said Khatib)
    Des Palestiniens réagissent alors que des grenades lacrymogènes tirées par les forces israéliennes pleuvent pendant les affrontements le long de la clôture de la frontière israélienne, à l'est de la ville de Gaza, le 28 septembre 2018. (AFP Photo/Said Khatib)
  • Des pompiers israéliens éteignent un incendie dans un champ de blé causé par des cerfs-volants incendiaires de manifestants palestiniens, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 30 mai 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)
    Des pompiers israéliens éteignent un incendie dans un champ de blé causé par des cerfs-volants incendiaires de manifestants palestiniens, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 30 mai 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)
  • Un émeutier palestinien se sert d'une fronde devant les gaz lacrymogènes lancés par l'armée israélienne lors d'une émeute le long de la frontière en Gaza et Israël, le 18 janvier 2019. (Crédit : SAID KHATIB / AFP)
    Un émeutier palestinien se sert d'une fronde devant les gaz lacrymogènes lancés par l'armée israélienne lors d'une émeute le long de la frontière en Gaza et Israël, le 18 janvier 2019. (Crédit : SAID KHATIB / AFP)
  • Un émeutier palestinien montre un cerf-volant chargé d'un engin incendiaire avant de le lancer vers Israël, à l'est de Rafah dans le sud de la bande de Gaza, le 29 juin 2018. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)
    Un émeutier palestinien montre un cerf-volant chargé d'un engin incendiaire avant de le lancer vers Israël, à l'est de Rafah dans le sud de la bande de Gaza, le 29 juin 2018. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)
  • Un autobus a été incendié après avoir été touché par un missile anti-char tiré de la bande de Gaza près de la frontière entre Israël et Gaza le 12 novembre 2018. (Crédit : armée israélienne/Twitter)
    Un autobus a été incendié après avoir été touché par un missile anti-char tiré de la bande de Gaza près de la frontière entre Israël et Gaza le 12 novembre 2018. (Crédit : armée israélienne/Twitter)
  • Un drapeau palestinien agité lors d'une émeute sur la plage le 22 octobre 2018, près de la frontière maritime avec Israël, dans le nord de la bande de Gaza. (Crédit : Mahmud Hams / AFP)
    Un drapeau palestinien agité lors d'une émeute sur la plage le 22 octobre 2018, près de la frontière maritime avec Israël, dans le nord de la bande de Gaza. (Crédit : Mahmud Hams / AFP)
  • Un Palestinien tient un drapeau palestinien alors qu'il utilise une fronde pour lancer des pierres sur les troupes israéliennes lors d'affrontements près de la frontière avec Israël, à l'est de Gaza City, le 26 octobre 2018. (Crédit : Mahmud Hams / AFP)
    Un Palestinien tient un drapeau palestinien alors qu'il utilise une fronde pour lancer des pierres sur les troupes israéliennes lors d'affrontements près de la frontière avec Israël, à l'est de Gaza City, le 26 octobre 2018. (Crédit : Mahmud Hams / AFP)
  • Un Palestinien jette une pierre vers les soldats israéliens durant des affrontements le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël à l'est de Gaza City, le 5 octobre 2018 (Crédit :  AFP Photo/Said Khatib)
    Un Palestinien jette une pierre vers les soldats israéliens durant des affrontements le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël à l'est de Gaza City, le 5 octobre 2018 (Crédit : AFP Photo/Said Khatib)
  • Un Palestinien avec un lance-pierres à côté de pneus brûlés lors d'affrontements à la frontière entre Israël et Gaza, à l'est de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 août 2018. (AFP / Said Khatib)
    Un Palestinien avec un lance-pierres à côté de pneus brûlés lors d'affrontements à la frontière entre Israël et Gaza, à l'est de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 août 2018. (AFP / Said Khatib)
  • Un manifestant palestinien utilise un lance-pierre alors que d'autres se tiennent près d'un pneu en flammes et agitent un drapeau national lors d'une manifestation le long de la clôture de la frontière à l'est de Gaza le 14 septembre 2018. (AFP PHOTO / Said KHATIB)
    Un manifestant palestinien utilise un lance-pierre alors que d'autres se tiennent près d'un pneu en flammes et agitent un drapeau national lors d'une manifestation le long de la clôture de la frontière à l'est de Gaza le 14 septembre 2018. (AFP PHOTO / Said KHATIB)
  • Des Palestiniens lancent des pierres en direction des forces israéliennes lors d'affrontements à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, à l'est de la ville de Gaza, le 28 septembre 2018. (Photo AFP / Said Khatib)
    Des Palestiniens lancent des pierres en direction des forces israéliennes lors d'affrontements à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, à l'est de la ville de Gaza, le 28 septembre 2018. (Photo AFP / Said Khatib)

Une commission de l’ONU a affirmé jeudi que la réponse d’Israël aux manifestations à Gaza en 2018 « peut constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité », les enquêteurs soulignant que des tireurs d’élite ont visé des civils, dont des enfants.

« Les soldats israéliens ont commis des violations du droit international humanitaire et des droits humains. Certaines de ces violations peuvent constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité et doivent immédiatement faire l’objet d’une enquête par Israël », a déclaré le président de la Commission, Santiago Canton.

Selon la commission de l’ONU, « plus de 6 000 manifestants non armés ont été touchés par des tireurs d’élite militaires, semaine après semaine lors des manifestations ».

Les enquêteurs ont indiqué avoir « trouvé des motifs raisonnables de croire que des tireurs d’élite israéliens ont tiré sur des journalistes, du personnel de santé, des enfants et des personnes handicapées, sachant qu’ils étaient clairement reconnaissables comme tels ».

Israël a rejeté comme « partial » le rapport et a imputé au groupe terroriste palestinien du Hamas la responsabilité du bilan humain.

Yisraël Katz, assiste à une réunion du Comité des finances à la Knesset, le 26 février 2018. (Flash90)

“Le théâtre de l’absurde pratiqué au Conseil des droits de l’Homme (de l’ONU) a produit un rapport hostile, mensonger et partial contre Israël », a réagi Israel Katz, le ministre des Affaires étrangères, dans un communiqué.

Le ministre de l’Éducation, Naftali Bennett, a déclaré qu’ « il est difficile d’imaginer que l’ONU pourra s’abaisser plus que ça. Alterner entre excuser la terreur et ignorer la terreur, c’est laisser tomber les démocraties et soutenir les dictateurs et les tyrans.”

Le groupe Association for Civil Rights en Israël, qui a, par le passé, déposé une requête à la Haute cour contre les politiques de l’armée israélienne, a déclaré dans un communiqué que « après que la Cour a refusé de se pencher sur la politique d’ouverture de feu et de la conduite des forces terrestres de l’armée israélienne, et à la lumière des résultats obtenus par les Nations unies, il est impératif que le gouvernement israélien établisse une commission d’enquête pour étudier en profondeur les évènements qui se déroulent à la frontière ».

« Il est impossible d’ignorer la mort et les blessures de dizaines de civils, dont des femmes et des enfants, au nom de la légitime défense, » a conclu le groupe.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé le Conseil des Droits de l’Homme d’atteindre « des nouveaux sommets d’hypocrisie et de mensonges à force de haine obsessive contre Israël, unique démocratie du Moyen-Orient ». « C’est le Hamas qui lance des roquettes sur des civils israéliens, qui jette des explosifs et mène des activités terroristes durant les manifestations violentes à la clôture [frontalière] », a ajouté Netanyahu dans un communiqué.

« Les pays du monde entier devraient reconsidérer leur adhésion au Conseil des droits de l’Homme, qui soutient une organisation terroriste meurtrière. C’est un conseil aveuglé par la haine d’Israël et de l’armée israélienne, et gaspille ses ressources et son temps à lancer des attaques politiques et à diffuser des mensonges. Le rapport ignore la vérité unique : les soldats israéliens ont agi avec moralité pour protéger les citoyens israéliens pendant que le Hamas envoyait des enfants à la clôture et s’en sert comme boucliers humains, » a déclaré dans un communiqué l’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon.

Le Hamas qui gouverne sans partage la bande de Gaza « salue » ce rapport, a dit à l’AFP Bassem Naïm, un haut responsable du mouvement terroriste. « Nous appelons la communauté internationale à faire rendre des comptes à l’occupant israélien pour les crimes de guerre qu’il continue à commettre contre les Palestiniens », a-t-il dit.

L’Autorité palestinienne (AP) s’est, elle aussi, félicitée du rapport du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, estimant, néanmoins, que le rapport ne va pas assez loin dans l’attribution des responsabilités.

Ahmad Shami, un porte-parole du Premier ministre de l’AP Rami Hamdallah, note que l’enquête « est une étape dans la bonne direction, mais ne suffit pas à établir les responsabilités. La communauté internationale doit prendre ses responsabilités et apporter une protection internationale aux citoyens palestiniens dans chaque centimètre carré de la Palestine occupée. »

« Nous appelons la communauté internationale et toutes les institutions des Nations unies à contraindre Israël à respecter la quatrième Convention de Genève et à assumer ses obligations légales d’occupant belligérant qui exigent de lui qu’ils protègent les citoyens palestiniens placés sous son contrôle militaire, » a ajouté le porte-parole.

La commission a été mise sur pied en mai 2018 par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU pour « enquêter sur les violations et mauvais traitements présumés (…) dans le contexte des assauts militaires menés lors des grandes manifestations civiles qui ont commencé le 30 mars 2018 » dans la bande de Gaza.

Depuis le 30 mars 2018, des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, territoire situé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, se rassemblent chaque semaine près de la frontière.

Le Hamas, groupe terroriste islamiste qui dirige l’enclave, orchestre ces violents rassemblements.

Mais pour les enquêteurs de l’ONU, le Hamas n’est pas responsable et « les manifestations étaient de nature civile, avec des objectifs politiques clairement énoncés » et « malgré certains actes de violence importante, la commission a estimé que les manifestations ne constituaient pas des combats ou des campagnes militaires ».

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