Yom HaAtsmaout: les Israéliens confinés chez eux ne profiteront pas de l’air pur
Les niveaux de pollution, dans la plus grande partie du territoire, sont bien inférieurs à ceux des années précédentes à la même période alors que le confinement reste de mise

Alors que le confinement décidé dans le cadre de la crise du coronavirus reste en vigueur – avec notamment l’interdiction pour les Israéliens de s’éloigner de plus de 100 mètres de leur domicile pour prévenir les rassemblements de masse – les citoyens vont se trouver dans l’obligation de profiter d’un air inhabituellement pur depuis leurs jardins ou leurs balcons lors de la 72e Journée de l’indépendance du pays, mercredi.
Selon les données les plus récentes réunies auprès des stations de contrôle du ministère de la Protection environnementale, l’air était plus pur entre le 19 avril et le 23 avril 2020 que les années précédentes à la même période dans la plus grande partie du pays – ce qui reste également dans la lancée des mesures réalisées la semaine dernière.
Le 10 avril, le ministère avait annoncé que le niveau de protoxyde d’azote, à la veille de la fête de Pessah – quarante-huit heures auparavant – était
90 % inférieur au niveau enregistré pendant la première moitié du mois de mars, avant la mise en œuvre des restrictions de déplacements.
Ces niveaux étaient même 25 % plus bas que ceux enregistrés pendant Yom Kippour, au mois d’octobre 2019, une fête qui se traduit généralement par une baisse massive de la circulation dans tout le pays.
Le 5 avril, le ministère avait diffusé des images satellites d’Israël prises par la mission SENTINEL-5, dans le cadre du programme d’observation « European Earth » appelé Copernic qui, avait-il dit, confirmaient les résultats enregistrés par les stations de contrôle en montrant une baisse du niveau de dioxyde d’azote depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus.

Le dioxyde d’azote (NO2) est l’un des groupes de gaz appelés protoxydes d’azote. Alors que tous ces gaz sont nuisibles pour la santé et pour l’environnement, le NO2, qui résulte principalement de la combustion des carburants par les véhicules et par les centrales électriques, peut entraîner des problèmes respiratoires et réduire l’immunité face aux infections pulmonaires causées par les virus, comme le coronavirus.
La semaine dernière, Amit Bracha, directeur exécutif de l’organisation de défense de l’environnement Adam Teva VDin, a écrit au Premier ministre, lui recommandant vivement – dans le cadre de l’allègement des régulations entraînées par la pandémie de coronavirus – de préparer un plan stratégique, sur plusieurs années, qui permettrait d’équilibrer les besoins économiques et ceux de la protection environnementale, de la santé publique et de la qualité de vie.

Il a ajouté que « ce n’est pas un secret qu’un nombre substantiel de maladies sous-jacentes ayant accéléré les décès consécutifs au coronavirus et autres infections résultent de l’exposition environnementale à la pollution de l’air chronique, aux produits chimiques et aux pesticides, aux infrastructures médiocres dans les centres de population, etc. ».
« Au vu de cela, la prochaine crise mondiale, la crise environnementale, frappe à la porte de l’humanité – et elle frappe à la porte d’Israël », a-t-il encore averti.