Yonathan Arfi réélu à la tête du CRIF
Cette réélection s’inscrit "dans un contexte d’augmentation massive des actes antisémites depuis le 7 Octobre", et à un moment "inédit et décisif de l'Histoire contemporaine des Français juifs", dit un communiqué

Yonathan Arfi a été réélu dimanche à la tête du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) pour une durée de trois ans, a annoncé l’institution dans un communiqué.
Arfi, 45 ans, a été réélu au premier tour de l’assemblée générale du CRIF qu’il préside depuis 2022.
Cette réélection s’inscrit « dans un contexte d’augmentation massive des actes antisémites depuis le 7 Octobre », et à un moment « inédit et décisif de l’Histoire contemporaine des Français juifs », souligne le communiqué.
En 2024, un total de 1 570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur.
« Ma priorité politique sera de rendre résiduelle (!) l’influence politique de LFI et de Jean-Luc Mélenchon et je poursuivrai le combat contre toutes les formes d’antisémitisme », a affirmé Arfi cité dans le communiqué.
Outre « son opposition absolue à LFI », celui-ci souligne que le CRIF s’est aussi « posé en défenseur du cadre républicain face à la perspective d’une victoire du RN aux élections législatives en 2024 ».
Au cours du prochain mandat, « le CRIF poursuivra le travail de dialogue exigeant avec les pouvoirs publics pour lutter contre toutes les manifestations d’antisémitisme », affirme le communiqué.
Déplorant des « confusions idéologiques » et des « inversions accusatoires pernicieuses », Arfi a insisté lors de cette assemblée sur « l’impératif d’amplifier le travail de pédagogie et de dialogue avec la société civile ».
Il a assuré qu’il « poursuivra la mobilisation inlassable depuis le 7 octobre pour appeler à la libération des otages détenus par le Hamas et à soutenir le droit légitime d’Israël à se défendre face au terrorisme, comme dans la guerre en cours face à l’Iran, conditions nécessaires pour parvenir à une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens ».
Arfi avait été élu en juin 2022, succédant à Francis Kalifat qui avait passé huit ans à la tête du Crif.
Dans un communiqué le 5 juin, le CRIF avait exhorté Emmanuel Macron à ne pas reconnaître un État palestinien, alors qu’une conférence de l’ONU qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, a dû être reportée « pour des raisons logistiques et sécuritaires », selon le chef de l’Etat, vendredi.