100 Gazaouis prêts à partir en Indonésie – média
Si l'essai est concluant, Israël espère que des milliers de personnes suivront et souhaiteront s'installer de façon permanente dans ce pays d'Asie du Sud sous réserve de l'accord de Jakarta

Un premier groupe de 100 Gazaouis s’apprête à s’envoler pour l’Indonésie afin d’y travailler dans le cadre d’un programme pilote visant à encourager l’émigration volontaire des Palestiniens de la bande de Gaza, selon un reportage diffusé mercredi à la télévision israélienne.
Le programme sera dirigé par le général de division Ghassan Alian, qui dirige le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens (COGAT), l’organe du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens, a rapporté la chaîne N12.
Le reportage précise que les Gazaouis seront probablement employés dans le secteur de la construction.
Israël espère selon certaines sources qu’en cas de succès du programme pilote, des milliers de Gazaouis seront encouragés à se rendre volontairement en Indonésie pour y travailler et pourraient décider de s’y installer définitivement, ce qui nécessiterait l’accord de Jakarta.
Israël et l’Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, n’ayant pas de relations diplomatiques, un canal de communication spécial a été ouvert entre Jérusalem et Jakarta pour développer le programme, selon le reportage.
Si le projet pilote se révèle concluant, une « administration de la migration » mise en place par le gouvernement deviendra responsable du programme, selon le reportage.

Le ministre de la Défense, Israel Katz, responsable du COGAT, devrait nommer le brigadier général (Rés.) Ofer Winter, un officier supérieur controversé de l’armée, très apprécié de la communauté religieuse nationale, à la tête du projet.
Selon une analyse des Nations unies datant de septembre, plus des deux tiers des structures de Gaza ont été endommagées ou détruites pendant la guerre déclenchée le 7 octobre 2023, lorsque le groupe terroriste palestinien du Hamas a ravagé le sud d’Israël, tuant plus de 1 200 personnes et enlevant 251 otages.
Le président américain Donald Trump a suscité l’étonnement de la communauté internationale début février en suggérant que les États-Unis « prennent le contrôle » de Gaza et en fassent une « Côte d’Azur du Moyen-Orient », tout en forçant ses habitants palestiniens à se réinstaller en Égypte, en Jordanie ou dans d’autres pays. Il a toutefois assuré ce mois-ci qu’aucun habitant de Gaza ne serait expulsé.
Alors que les ministres les plus haut placés du gouvernement, qui ont exhorté à profiter de la guerre pour rétablir les implantations israéliennes dans la bande de Gaza, ont salué ce plan, l’Autorité palestinienne (AP) et les nations arabes l’ont en revanche rejeté catégoriquement.
Au début du mois, deux organisations de nations arabes clés ont plutôt approuvé une contre-proposition égyptienne pour la réhabilitation de Gaza qui consiste à maintenir les habitants sur place.
Malgré l’opposition publique des dirigeants de la région, le gouvernement a poursuivi ses projets visant à encourager les Palestiniens à se relocaliser.
En janvier Zman Israel, la version en hébreu du Times of Israel, avait rapporté que la coalition était en contact de façon discrète avec le Congo et d’autres nations pour qu’ils acceptent des milliers d’immigrants de Gaza.