154 Israéliens déchus de leur statut de millionnaire à cause du coronavirus
En juin 2020, Israël comptait 157 286 millionnaires ; il y a toujours 10 milliardaires, selon un rapport du Credit Suisse
La pandémie de coronavirus a fait perdre à 154 Israéliens le statut de millionnaires, comme le montre le rapport 2020 du Crédit Suisse sur la richesse mondiale, le pays en comptant 157 286 en juin 2020, contre 157 440 millionnaires au début de l’année.
Israël est classé au 30e rang mondial pour son nombre de millionnaires. Il compte également 10 milliardaires, chiffre inchangé depuis 2019, contre 358 aux États-Unis, 142 en Chine et 66 en Allemagne, les trois nations comptant le plus grand nombre de milliardaires.
La banque considère comme millionnaire toute personne disposant d’un million de dollars en liquidités – soit environ 3,4 millions de shekels. La richesse moyenne des millionnaires israéliens s’élève à 3,33 millions de dollars nets, déduction faite des dettes et des prêts alloués, comme l’ont montré les données, soit comme l’année dernière.
La richesse moyenne de chaque Israélien adulte était de 220 996 dollars, à la fin juin 2020, contre 222 513 dollars au début de l’année, ce qui place la nation au 20e rang pour la richesse moyenne par habitant adulte.
La croissance de la richesse mondiale sera restreinte pendant les deux prochaines années, et probablement plus longtemps, car la pandémie de coronavirus a réduit la croissance économique et augmenté la dette nationale, selon le rapport.
Le début de la pandémie a entraîné une baisse de 17,5 billions de dollars, soit 4,4 %, de la richesse des ménages dans le monde entre janvier et mars, selon le rapport. La pandémie a fait chuter la richesse moyenne par adulte à 76 984 dollars, alors que sans la pandémie, la richesse mondiale par adulte aurait été de 78 376 dollars, selon le rapport.
L’année dernière, la richesse mondiale totale a augmenté de 36,3 billions de dollars et la richesse par adulte a atteint 77 309 dollars, soit une hausse de 8,5 % par rapport à 2018. En conséquence, le monde était mieux placé pour absorber les pertes causées par la pandémie en 2020.
« De nombreux pays ont enregistré des hausses exceptionnelles dans la richesse des ménages en 2019 grâce à l’envolée des actions. Les États-Unis ont non seulement poursuivi leur période ininterrompue d’augmentation de la richesse totale chaque année depuis 2008, mais ont enregistré un gain de 42 090 dollars par adulte, bien supérieur à la hausse de toute année précédente », a déclaré Hila Goldenberg, la PDG de Credit Suisse Israel, dans un communiqué publié dimanche.
La région la plus touchée par la crise sanitaire en 2020 a été l’Amérique latine, où les dévaluations des monnaies ont entraîné une contraction des économies, ce qui s’est traduit par une réduction de 12,8 % de la richesse totale en dollars américains. La pandémie a éradiqué la croissance attendue en Amérique du Nord et a causé des pertes dans toutes les autres régions, à l’exception de la Chine et de l’Inde.
Parmi les grandes économies mondiales, le Royaume-Uni a connu la plus grande érosion relative de sa richesse, selon le rapport.
En raison des confinements et des reports de loyers et de remboursements de crédits immobiliers, qui se sont traduits par une baisse de la consommation mondiale, le taux d’épargne a augmenté dans le monde entier, mais son impact global sur la richesse devrait être modeste, selon le rapport, puisque les limitations des dépenses ne devraient pas persister à long terme.