1ère conférence USA/Israël pour stimuler la présence arabe dans le high-tech
Les Arabes israéliens sont de plus en plus intégrés dans le secteur high-tech, mais ils ne sont que 3 % en R&D, alors qu'ils représentent environ 20 % de la population
Il y a eu une hausse de l’intégration des Arabes israéliens dans l’industrie de haute technologie du pays, selon de nouvelles données de l’Autorité de l’innovation, qui définit les politiques technologiques du pays.
Les Arabes occupent environ 3 % des postes de recherche et développement en haute technologie, contre moins de 1 % il y a trois ans, selon les données.
En outre, au cours des cinq dernières années, le nombre d’étudiants arabes israéliens dans les collèges et universités a augmenté d’environ 50 % pour ce qui est des matières liées à la R&D de haute technologie. Selon les chiffres, plus de 2 000 diplômés arabes obtiennent chaque année des diplômes en informatique et en ingénierie.
« Nous croyons en l’énorme potentiel du secteur arabe à s’intégrer davantage dans l’industrie de la haute technologie, à la fois en tant qu’employés et entrepreneurs », a déclaré le PDG de l’Autorité israélienne de l’innovation, Aharon Aharon, mardi, lors de la première conférence des investisseurs israélo-américains pour les jeunes entreprises arabes organisée dans la ville de Nazareth.

La conférence a été organisée par le ministère israélien de l’Égalité sociale et l’ambassade des États-Unis en Israël.
L’idée de la conférence est née il y a quelques mois lorsque l’ambassadeur américain David Friedman a visité le Nazareth Business Incubator Center et le parc industriel de Nazareth, et a découvert la créativité des entrepreneurs ainsi que les défis qu’ils doivent surmonter pour attirer les investisseurs.
Suite à cette visite, l’ambassade des États-Unis s’est associée au ministère de l’Égalité sociale pour co-parrainer la conférence et mettre en lumière la vitalité de l’écosystème de jeunes entreprises de Nazareth, invitant les investisseurs des États-Unis et d’Israël à rencontrer la prochaine génération d’entrepreneurs arabes.
La conférence « représente un effort conjoint américano-israélien pour faire progresser l’intégration de la communauté arabe dans le secteur de la haute technologie, promouvoir la croissance économique et une société plus inclusive en Israël, ainsi que pour créer de nouveaux partenariats entre homologues américains et israéliens », a déclaré l’ambassade des Etats-Unis dans un communiqué.
En 2018, l’Autorité israélienne de l’innovation a élargi son programme de soutien aux initiatives menées par des entrepreneurs arabes israéliens. L’Administration a décidé de prolonger le programme d’un an à deux ans, les entrepreneurs devenant admissibles à un financement pour 75 % de leurs dépenses en R-D la première année et 70 % de leurs coûts la deuxième année.
L’objectif du programme est d’augmenter le nombre d’entrepreneurs arabes israéliens, de renforcer le succès des initiatives existantes et de renforcer la capacité de l’Autorité de l’innovation à soutenir la croissance des entreprises dirigées par des entrepreneurs arabes israéliens à la périphérie du pays, d’encourager la recherche et le développement au sein de la communauté des arabes israéliens et à promouvoir leur intégration dans l’industrie high-tech, selon un communiqué de l’institution.
Lors de la conférence, une trentaine de start-ups arabes israéliennes ont présenté leurs technologies à des investisseurs américains et israéliens, conduisant à ce qui pourrait être des investissements totalisant quelques millions de dollars, ont déclaré les organisateurs de la conférence dans un communiqué.
Parmi les start-up, citons Healthymize, une entreprise basée à Haïfa qui propose une technologie vocale basée sur l’intelligence artificielle qui transforme les smartphones, tablettes, montres intelligentes et autres appareils en outils de surveillance de la santé ; Mobility Insight, basée à Nazareth, qui utilise des capteurs et analyses intelligents pour fournir aux usagers des informations en temps réel sur le chemin le plus rapide pour rejoindre leur destination ; et Lofic, basée à Haïfa, qui utilise une intelligence artificielle et des algorithmes de formation mécanique pour relier les musiciens et leur permettre de collaborer pour créer ensemble la musique.
L’objectif de la conférence est d’intégrer les entrepreneurs arabes dans l’industrie de haute technologie, d’encourager la croissance économique et de créer de nouveaux partenariats d’affaires entre Israéliens et Américains, selon le communiqué.
Israël fait face à une pénurie d’environ 15 000 programmeurs et ingénieurs par an alors que les start-ups prospèrent et que les multinationales installent des centres de R&D dans ce qu’on appelle la Startup Nation. Pour surmonter cette pénurie, de nouvelles populations doivent être introduites dans l’écosystème, principalement les femmes, les hommes ultra-orthodoxes et les Arabes, qui sont restés en marge du boom technologique.
En effet, bien que les arabes israéliens représentent plus de 20 % de la population locale, ils ne représentent que 8 % du produit intérieur brut d’Israël et seulement 3 % de ses effectifs en R&D.
La ministre de l’Égalité sociale, Gila Gamliel, a déclaré lors de la conférence qu’en 2019, le gouvernement investira 75 millions de shekels (17,5 millions d’euros) dans les zones industrielles des communautés minoritaires, dont 21 millions seront consacrés au parc high-tech de Nazareth.
« A long terme, la paix dans cette région dépend du développement économique et de la coopération de personnes comme vous, les Arabes, les Juifs, les laïques, les religieux, les Israéliens et les Palestiniens, a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis Friedman lors de la conférence. « Plus nous travaillons ensemble, plus nous renforçons les fondations d’une paix durable dans un pays qui aspire à une telle paix depuis bien trop longtemps ».
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