2 000 olim hadashim parmi les 10 000 Israéliens déplacés par la guerre, dit un député
Les messages d'avertissement sont en différentes langues, les visas ont été prolongés et les vols d'immigration ont repris

Environ 10 000 Israéliens sont toujours déplacés de leurs habitations à cause des dégâts causés par les missiles pendant la guerre de douze jours qui a opposé Israël à l’Iran. Parmi eux, il y a 2 000 nouveaux immigrants, a noté le député d’Avoda Gilad Kariv lors d’une réunion de la commission de l’Immigration, de l’intégration et de la diaspora à la Knesset, dans la journée de mercredi.
Si tous les Israéliens ont souffert de la guerre, « il est important de prendre en compte les besoins uniques des immigrants qui ont été affectés et de faire en sorte qu’ils aient accès, de la bonne façon, à toutes les informations », a dit Kariv lors de la réunion, qui s’est concentrée sur les besoins particuliers des immigrants dans le sillage de l’attaque préventive qui a été lancée par l’État juif contre les installations nucléaires de Téhéran.
Kariv a félicité le Commandement du front intérieur qui a pris soin de faire traduire en anglais et en russe les notifications d’alerte faisant état de frappes aux missiles imminentes, des notifications qui sont envoyées à la population civile en amont des frappes. Il a demandé qu’elles soient également traduits en amharique, en français et en espagnol.
Au cours du conflit, les consignes de sécurité délivrées par le ministère de la Défense ont été traduites en 14 langues et les instructions essentielles en direction des Israéliens sont désormais distribuées en plusieurs langues, a ajouté un représentant du ministère.
Les Israéliens qui ont été évacués de leur domicile ont le droit de séjourner dans les hôtels jusqu’au 20 juillet, ont indiqué des représentants de l’administration fiscale. Cette dernière œuvre à mettre en place une commission qui permettra à ceux dont le cas est unique de prolonger leur séjour en leur octroyant une dérogation, ont-ils précisé.
De nombreux bâtiments et de nombreuses maisons qui ont essuyé des dommages directs se trouvaient dans des zones résidentielles peuplées de nouveaux immigrants, a fait remarquer Kariv.
Environ 50 000 demandes d’indemnisation pour des dommages matériels, à hauteur d’un montant total de 5 milliards de shekels, devraient être déposées dans le contexte de l’offensive israélienne qui a pris pour cible le programme nucléaire iranien pendant douze jours – ce qui représente approximativement deux fois la valeur totale de toutes les demandes d’indemnisation qui ont pu être soumises depuis le début de la guerre avec le groupe terroriste du Hamas le 7 octobre 2023, a déclaré la semaine dernière le chef du service d’indemnisation de l’Autorité fiscale.

Les visas des résidents non-israéliens qui arrivaient à expiration ont été automatiquement prolongés jusqu’au 30 septembre, a fait savoir Natalie Or-Chen, directrice adjointe au sein d’un service de l’Autorité de la population et de l’immigration. Les personnes dont les rendez-vous au ministère ont été annulés pendant la guerre dans l’une de ses antennes – y compris dans ses bureaux de Haïfa, qui ont été endommagés par un tir de missile – seront contactées par ordre d’urgence, a-t-elle précisé.
Le ministère de l’Immigration et de l’Intégration tend la main aux nouveaux immigrants qui ont été évacués ou blessés pendant l’opération militaire. Il aide actuellement 235 familles d’immigrants à remplir les documents nécessaires pour recevoir des indemnisations gouvernementales s’agissant des dégâts essuyés par leurs biens, a dit le représentant du ministère, Shir Galili. 25 familles éthiopiennes sont notamment concernées.
Malgré les retards causés par la guerre, des vols sont encore organisés pour tous ceux qui souhaitent immigrer en Israël, a ajouté Galili.
Les personnes dont l’immigration a dû être reportée en raison de la guerre ont été contactées de manière à pouvoir ajourner leur départ, a expliqué Shimon Shamila, responsable des opérations liées à l’immigration au sein de l’Agence juive.
« Nous faisons tout notre possible pour rendre accessibles les informations sur l’immigration et ce même dans les pays où il est difficile de le faire ouvertement », a indiqué Shimon Shamila. « Il est temps de faire venir autant d’immigrants que possible en Israël ».
Kariv et d’autres participants ont déclaré qu’il était important que les informations portant sur les futures opérations militaires restent accessibles aux immigrants dans de nombreuses langues.
« La majorité des immigrants qui ont essuyé des dommages au cours de l’opération Rising Lion ne sont pas suffisamment conscients des possibilités qui s’offrent à eux en ce qui concerne l’exercice de leurs droits », a fait remarquer Alex Miller, représentant de la fédération nationale du travail de la Histadrut. Il a ajouté que la ligne d’assistance téléphonique de la Histadrut était mise à disposition de tous les immigrants, et qu’elle n’était pas seulement réservée aux membres du syndicat.