20 ans après, la police résout l’affaire du meurtre et du viol de Marguerite Levy
L'évolution des méthodes médico-légales a permis de nouveaux tests ADN qui ont conduit la police à Sami Abu al-Asal, qui avait déjà purgé 13 ans pour avoir agressé une autre femme
Un homme va être inculpé pour le viol et le meurtre d’une jeune femme survenu il y a vingt ans à Eilat, après une avancée médico-légale.
La police israélienne a annoncé jeudi que les procureurs avaient informé le suspect Sami Abu al-Asal, 51 ans, résident de Jaffa, qu’ils avaient l’intention de l’inculper du meurtre de Marguerite Levy.
Le corps de Levy avait été retrouvé dans un parc public de la station balnéaire d’Eilat en juin 2003.
Al-Asal avait déjà été emprisonné pendant 13 ans pour avoir agressé une autre femme.
Il avait été arrêté dans cette affaire quelques semaines seulement après la découverte du corps de Levy. Il est aujourd’hui marié et père de deux enfants, a rapporté la chaîne publique israélienne Kan.
En 2003, Levy, alors âgée de 21 ans, était arrivée à Eilat en provenance d’Ashdod avec l’intention de travailler comme serveuse après la fin de son service militaire et le début de ses études universitaires à Jérusalem.
Elle avait été tuée quatre jours plus tard.
Sa dépouille avait été retrouvée dans un parc public, enveloppée dans une couverture, les bras liés et la tête enveloppée dans une serviette ensanglantée. Son corps présentait des traces d’agression violente. Le lieu de sa mort n’a jamais été identifié.
A l’époque, al-Asal travaillait dans un bar du quartier touristique de la ville balnéaire. Un suspect – autre qu’al-Asal – avait été arrêté après la découverte du corps de Levy, avant d’être ensuite relâché.
L’affaire est restée sans suite jusqu’à l’an dernier. De nouvelles méthodes médico-légales ont été appliquées aux échantillons prélevés sur le site où la dépouille de Levy avait été retrouvée et aux preuves ADN d’al-Asal.
Une enquête sous couverture a été ouverte et al-Asal a été arrêté en mai dernier. Il est depuis en détention.
Les nouveaux développements ont également été utilisés pour disculper le suspect initial de tout soupçon. La famille de Levy a été tenue informée de tous les développements.
La Douzième chaîne a rapporté qu’al-Asal nie les allégations d’homicide et de viol, affirmant qu’il n’a jamais rencontré Levy et qu’il ne sait pas comment son ADN s’est retrouvé sur les lieux du crime.