30 à 35 otages sont encore en vie, dit une mère d’otage
Einav Zangauker a indiqué que les pays médiateurs, qui ont véritablement essayé de finaliser un accord, ont "renoncé" à livrer ces efforts pour le moment ; l'enjeu, selon elle, n'est pas de rapatrier nos otages : c'est réellement de sauver des vies"
Einav Zangauker, dont le fils Matan est retenu en otage par le Hamas, a contredit des propos qui avaient été tenus, dimanche, par le Premier ministre Benjamin Netanyahu lorsqu’il avait estimé qu’une cinquantaine d’otages détenus dans l’enclave étaient encore en vie. S’exprimant au micro de la Radio militaire, elle a indiqué que ce chiffre était, en fait, de 30 à 35 survivants.
« Le Premier ministre ment », a affirmé Zangauker. « Nous savons, nous, les familles, que ce chiffre est bien inférieur à celui qui a été cité par le Premier ministre ».
Elle a indiqué que tous les proches recevaient les informations disponibles sur le sort réservé à leurs êtres chers, notamment sur les signes de vie. C’est sur cette base qu’elle a déclaré que « à mon avis, il n’y a pas plus de 30 à 35 otages » qui sont encore vivants.
L’enjeu, a-t-elle ajouté, « ce n’est pas de rapatrier nos otages : c’est réellement de sauver des vies ».
Elle a précisé qu’elle n’attendait aucun accord possible sur la remise en liberté des otages dans les trois ou quatre prochains mois, citant à la fois l’escalade des hostilités dans le nord et les élections qui s’approchent aux États-Unis.
« Il n’y a pas eu de contacts substantiels entre l’équipe de négociation israélienne et les intermédiaires » et « le Hamas n’est impliqué à aucun stade » des efforts de pourparlers actuellement en cours. « C’est la réalité », a-t-elle déclaré.
Zangauker a indiqué que les pays médiateurs, qui ont véritablement essayé de finaliser un accord, ont « renoncé » à livrer ces efforts pour le moment.
Elle a accusé Netanyahu – « qui est en train d’assassiner mon fils, Matan, par ses décisions » – de placer son avenir politique avant l’avenir des otages. « Il y avait une opportunité clairement établie de conclure un accord il y a plusieurs mois », a-t-elle regretté, mais « il a choisi l’escalade ».