300 détenus palestiniens ont arrêté la grève de la faim
Selon Gilad Erdan, 920 prisonniers refusent toujours de s'alimenter ; les prisons vont installer quatre centres médicaux
Trois cents détenus palestiniens en grève de la faim depuis près de deux semaines dans des prisons israéliennes ont accepté de se nourrir, a indiqué dimanche Gilad Erdan.
L’Autorité palestinienne et le Club des prisonniers palestinien ont quant à eux assuré que 1 500 prisonniers, qui exigent une amélioration de leurs conditions de détention, continuaient leur grève de la faim.
Erdan, ministre de la Sécurité intérieure, a affirmé à la radio militaire que 300 détenus « ont accepté de se nourrir sans avoir rien obtenu » de leurs revendications. « Il n’est pas question de négocier » avec les 920 Palestiniens qui continuent leur grève, a-t-il assuré.
Mais selon le président du Club des prisonniers, Qadura Fares, l’administration pénitentiaire israélienne a transféré certains des détenus d’une prison à une autre en vue d’entamer des négociations, excluant toutefois l’initiateur de la grève, Marwan Barghouthi.
Haut cadre du Fatah condamné à cinq peines de prison à perpétuité pour avoir orchestré le meurtre de civils israéliens pendant la seconde Intifada, Barghouti a lancé le 17 avril cette grève d’une ampleur inédite depuis des années, qui mobilise de nombreux Palestiniens au-delà de son parti.
Erdan a par ailleurs indiqué que l’administration pénitentiaire prévoyait l’installation de quatre centres médicaux à l’intérieur des prisons « afin d’éviter au maximum d’avoir à transférer des détenus grévistes de la faim dans des hôpitaux civils » si leur état de santé se dégradait.
Le ministre a également critiqué l’association des médecins israéliens qui exerce « des pressions sur les médecins pour qu’ils n’appliquent pas la loi » autorisant à nourrir des prisonniers contre leur volonté à l’aide de transfusions.
Cette loi a été votée en 2015 et concerne les grévistes de la faim dont la vie est jugée en danger.