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5 choses à savoir sur Trotski, père de la « révolution permanente »

Lev Davidovitch Bronstein, acteur majeur de la révolution russe d'octobre 1917, fut assassiné sur ordre de son ennemi Joseph Staline à Mexico, le 20 août 1940

Cette photo prise en 1937 montre le leader révolutionnaire soviétique 
Lev Davidovitch Bronstein (gauche), mieux connu sous le nom de Leon Trotsky, et sa femme Natalia Sedova à Mexico.  (Photo par - / AFP)
Cette photo prise en 1937 montre le leader révolutionnaire soviétique Lev Davidovitch Bronstein (gauche), mieux connu sous le nom de Leon Trotsky, et sa femme Natalia Sedova à Mexico. (Photo par - / AFP)

Léon Trotski, acteur majeur de la révolution russe d’octobre 1917, fut assassiné sur ordre de son ennemi Joseph Staline à Mexico il y a 80 ans, le 20 août 1940.

Voici cinq choses à savoir sur celui qui théorisa la « révolution permanente » au fil de sa vie d’éxilé politique et séduisit des légions de militants et d’intellectuels.

Pseudonyme emprunté à un geôlier

Né le 7 novembre 1879 dans le sud de l’Ukraine, alors partie de l’empire russe, dans une famille juive aisée de propriétaires terriens, Lev (ndlr : Léon en russe) Davidovitch Bronstein milite dans les rangs révolutionnaires lorsqu’il étudie à Odessa, ce qui lui vaut d’être arrêté puis déporté en Sibérie.

Laissant derrière lui son épouse et ses deux enfants, il s’évade de Sibérie en 1902 et se réfugie à Londres muni d’un faux passeport au nom de Trotski, patronyme d’un de ses anciens geôliers à Odessa.

Vladimir Lénine (Crédit : Moses Solomonowitsch Nappelbaum, Wikimedia Commons)

Il rencontre dans la capitale britannique un autre exilé, Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, marxiste comme lui. Il a initialement des désaccords avec lui, avant de rejoindre les bolcheviks et de mener avec Lénine la révolution d’octobre 1917 en Russie.

Une vie d’exils

Trotski séjourne dans de nombreux pays d’Europe et en Amérique du Nord, au fil de ses exils. Après Londres, il vit à Munich et à Genève avec sa nouvelle compagne Natalia Sedova, rencontrée à Paris, qui deviendra sa seconde épouse.

Rentré en Russie en 1905 lors de la première révolution, il prend la tête du soviet (conseil) de Saint-Pétersbourg, est à nouveau arrêté et condamné à la déportation à vie en Sibérie. Il s’évade et son second exil le mène à Vienne, à Zurich, à Paris puis aux Etats-Unis, d’où il rejoint la révolution russe en 1917.

Joseph Staline, en juillet 1941. (Domaine public)

Évincé du pouvoir par son rival Joseph Staline après la mort de Lénine en 1924 et expulsé d’Union soviétique en 1929, il gagne la Turquie, la France et la Norvège, avant de se réfugier au Mexique où il sera assassiné à l’âge de 60 ans.

Fondateur de l’Armée rouge

Dans les années suivant la révolution, tandis que la guerre civile fait rage entre les « rouges » bolcheviks et les « blancs » hostiles au nouveau régime, Trotski, devenu commissaire à la guerre, crée et organise l’Armée rouge. En moins de trois ans, elle comptera 5 millions d’hommes, alors que les gardes rouges n’étaient initialement que quelques milliers de volontaires.

Trotski mobilise les troupes en parcourant en train blindé des milliers de kilomètres dans l’immense pays, usant de ses talents d’orateur pour inspirer les soldats mais n’hésitant pas à faire fusiller déserteurs et opposants.

« Révolution permanente et mondiale »

Alors que Staline veut instaurer le « socialisme dans un seul pays », Trotski prône la « révolution permanente et mondiale ».

Il fonde la IVe Internationale, proclamée en 1938 près de Paris pour prendre la suite de la IIIe Internationale inféodée à Moscou. L’objectif est d’avoir un nouveau « Parti mondial de la révolution socialiste » fidèle à Lénine, et de propager la révolution.

Un homme travaille dans le jardin de la Maison musée du révolutionnaire russe, théoricien politique et politicien Léon Trotski, l’un des leaders de la Révolution russe, dans le quartier de Coyoacan de Mexico, le 10 août 2020. (Photo par CLAUDIO CRUZ / AFP)

Une myriade de partis et groupuscules à travers le monde se réclameront du trotskisme pour les décennies à venir.

Assassiné avec un piolet

Lorsque Trotski se réfugie au Mexique en 1937, les grandes purges staliniennes ont commencé. Le 24 mai 1940, il échappe à une tentative d’assassinat, lorsqu’un commando mitraille sa chambre dans la maison de Mexico où il vit avec son épouse Natalia et son petit-fils, Esteban Bolkow.

Trois mois plus tard, le 20 août au soir, l’Espagnol Ramon Mercader, militant communiste qui a réussi à gagner la confiance de l’entourage de Trotski, est reçu par celui-ci sous prétexte de lui faire corriger un article. Alors que Trotski, assis à son bureau, est plongé dans sa lecture, Mercader lui plante dans le crâne un piolet qu’il avait dissimulé sous son imperméable.

Trotski succombe le lendemain dans un hôpital de la capitale mexicaine.

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