À Évry, un collégien interpellé après des propos antisémites en classe
Relâché sans poursuites, son interpellation intervient alors qu’un rapport de l’IFOP alerte sur la persistance de l’antisémitisme en milieu scolaire

« Free Palestine, j’aime pas les juifs ». Les faits ont eu lieu le 24 mars dans la matinée. Un élève d’une quinzaine d’années d’un collège d’Évry, dans l’Essonne, en région parisienne, a été interpellé après avoir tenu des propos à caractère antisémite en classe. Des insultes renouvelées devant le directeur de l’établissement : « J’aime pas les juifs, prof de merde, directeur de merde ».
L’hebdomadaire Valeurs Actuelles révèle que l’adolescent a été placé en garde à vue pour « provocation publique à la discrimination en raison de la religion ».
La police a aussi opéré une perquisition au domicile du jeune homme sans rien trouver de compromettant. Déféré mardi 25 mars devant le juge, l’adolescent est ressorti libre, sans poursuite engagée contre lui.
Un nouvel incident antisémite en milieu scolaire alors que le Conseil Représentatif des Institutions Juives publiait au début du mois un rapport de l’IFOP, alarmant sur la haine des juifs à l’école.
La moitié des collégiens et lycéens (51 %) ont déjà entendu dire du mal des juifs dans leur entourage.
Les élèves sont 4 % à avoir souvent entendu ce genre de propos, 19 % de temps en temps et 28 % rarement, précise cette enquête, réalisée par questionnaire auto-administré du 7 au 12 février. Elle a été menée auprès d’un échantillon de 2 000 personnes représentatif des élèves de collège et lycée, selon la méthode des quotas.
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Depuis le 7-Octobre, le quotidien de nombreux élèves juifs en France a été bouleversé. Un antisémitisme qui isole et stigmatise les élèves en raison du… pic.twitter.com/opSLkJhDB0
— CRIF (@Le_CRIF) March 6, 2025
Dans le détail, les collégiens et lycéens interrogés sont 51 % à avoir déjà entendu dire du mal des juifs de la part d’élèves de leur établissement et 25 % de la part d’un membre de leur famille.
Par ailleurs, 16 % des élèves refuseraient de nouer certaines relations amicales ou sentimentales avec des élèves de religion juive, et 37 % si ces élèves affichent leur soutien à Israël.