Israël en guerre - Jour 623

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A la demande des États-Unis, Abbas aurait renoncé à sa ‘bombe’ à l’ONU

John Kerry aurait convaincu le dirigeant palestinien d'éviter toute déclaration spectaculaire, selon un ancien ministre de l'AP

Elhanan Miller est notre journaliste spécialiste des affaires arabes

Mahmoud Abbas à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre 2014 (Crédit : Timothy A. Clary/ AFP)
Mahmoud Abbas à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre 2014 (Crédit : Timothy A. Clary/ AFP)

Malgré des rapports ayant indiqué le contraire, il est peu probable que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas « lâche une bombe » mardi lors de son discours à l’ONU, suite à la pression de l’administration américaine sur le chef de l’AP pour éviter qi’il n’exprime des menaces explicites, a déclaré un ancien ministre palestinien.
 
S’exprimant mardi avec des journalistes à Jérusalem, Ashraf al-Ajrami, qui a autrefois été ministre des Affaires des prisonniers, a déclaré qu’Abbas n’appellera probablement pas à la fin de la coordination sécuritaire avec Israël, comme cela a été indiqué précédemment dans les médias palestiniens, mais pourrait déclarer ‘la Palestine’ comme un Etat sous occupation israélienne.

Le changement de ton, selon Ajrami, serait le résultat d’une conversation tenue dimanche entre Abbas et le secrétaire d’Etat américain, John Kerry.

Le chef de la diplomatie américaine aurait indiqué à Abbas que l’administration Obama ne souhaitait pas entendre des menaces manifestes envers Israël.

« Je ne pense pas qu'[Abbas] va lâcher une bombe ou faire une déclaration dramatique », a déclaré Ajrami.

Les propos d’Ajrami coïncident avec une information publiée mardi par l’agence de presse palestinienne Maan, selon laquelle Abbas avait modifié son discours prévu à l’Assemblée générale des Nations unies suite à des rencontres à New York avec des leaders.

Selon une « source palestinienne bien placée », » plutôt que d’annoncer l’annulation de certains articles des accords d’Oslo, y compris ceux relatifs à la coopération sécuritaire avec Israël, Abbas pourrait exiger d’Israël qu’il respecte la souveraineté palestinienne dans les zones A et B de la Cisjordanie, et menacer d’interrompre la coopération sécuritaire de l’AP avec Israël en vigueur dans ces zones.

L'ancien ministre palestinien des prisonniers Ashraf al-Ajrami, le 8 juillet 2013 (Crédit photo: Flash90)
L’ancien ministre palestinien des prisonniers Ashraf al-Ajrami, le 8 juillet 2013 (Crédit photo: Flash90)

En vertu des accords d’Oslo, signés entre Israël et l’OLP en 1993, l’Autorité palestinienne exerce sa pleine souveraineté sécuritaire et administrative en zone A, englobant toutes les villes palestiniennes, et uniquement une souveraineté administrative en zone B, qui englobe les grands villages et des zones palestiniennes principalement rurales.

Dans la réalité, l’armée israélienne pénètre régulièrement en zone B et même en zone A, lorsque des préoccupations de sécurité nécessitent une intervention immédiate.

La présentation d’Ajrami a également porté sur la fracture politique au sein du Fatah, le parti d’Abbas, un schisme qui selon lui a empêché Abbas de convoquer le Conseil national palestinien et a bloqué les préparatifs pour la septième convention du Fatah, prévue pour novembre.

Mohammad Dahlane – un ancien chef de la sécurité à Gaza qui a été expulsé du Fatah d’Abbas et contraint à l’exil aux Émirats arabes unis – continue à apparaître comme le rival politique le plus significatif d’Abbas, à la fois dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, selon Ajrami.

Mohammad Dahlane en 2006 (Crédit photo: Michal Fattal/Flash90)
Mohammad Dahlane en 2006 (Crédit photo: Michal Fattal/Flash90)

Un financement massif des Emirats parvenant par l’intermédiaire de Dahlane aux Palestiniens necéssiteux a rendu l’ancien homme fort de Gaza beaucoup plus populaire qu’Abbas dans les camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie et au Liban.

Dans la bande de Gaza, a reconnu Ajrami, Dahlane est le dirigeant palestinien le plus populaire.

A maintes reprises, a-t-il noté, Abbas a été incapable de convoquer des réunions régionales du Fatah en raison d’objections des partisans de Dahlane.

Lorsque de telles réunions ont eu lieu, les partisans de Dahlane sont régulièrement sortis victorieux.

« Dahlane a réussi à se maintenir comme une personnalité clé dans tout processus politique à l’avenir », a déclaré Ajrami.

« Il ne se présentera probablement pas immédiatement pour devenir président, mais est susceptible de le faire dans l’avenir après une étape intermédiaire. »

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