À l’occasion des 50 ans de la Guerre des Six jours, le chef de l’ONU appelle à la création d’un état palestinien
Guterres a déploré "l'occupation", qui "impose un lourd fardeau fardeau humanitaire et développemental" aux Palestiniens depuis 50 ans
NEW YORK – Le Secrétaire général des Nations unies a critiqué l’occupation israélienne en Cisjordanie et a appelé à la création d’un état palestinien dans un communiqué à l’occasion du cinquantenaire de la guerre des Six Jours de 1967.
Le communiqué, diffusé lundi, indique que la guerre « s’est terminée par l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem Est, de Gaza, du Golan syrien et par le déplacement de milliers de Palestiniens et de Syriens ».
Guterres a condamné le contrôle militaire israélien dans les zones palestiniennes, soulignant qu’il présente un danger pour les Israéliens et les Palestiniens.
Il a appelé à l’établissement d’un état palestinien par « des négociations directes pour résoudre les questions liées au statut final sur la base des résolutions de l’ONU pertinentes, des accords et du droit international ».
« L’occupation a imposé un lourd fardeau humanitaire et développemental pour le peuple palestinien », a indiqué le communiqué.
« Sa poursuite envoie le message clair à des générations de Palestiniens que le rêve d’un état est voué à rester un rêve ; et aux Israéliens, que leur désir de paix, de sécurité et de reconnaissance régionale est utopique. »
Israël a capturé la Cisjordanie, Jérusalem Est, la bande de Gaza, la péninsule du Sinaï et le plateau du Golan durant la guerre de 1967, qui a éclaté après que l’Égypte, la Syrie et la Jordanie se sont mobilisés pour attaquer Israël. Israël a rendu le Sinaï à l’Égypte après la signature d’un traité de paix en 1979, a annexé de facto le plateau du Golan en 1981, et a retiré ses troupes et les résidents de la bande de Gaza en 2005.
Son gouvernement actuel soutient que le contrôle militaire de la Cisjordanie n’est pas un régime d’occupation, bien que la communauté internationale et certains politiques israéliens divergent sur ce point.
L’Anti-Defamation League (ADL) a dénoncé le communiqué de Guterres, affirmant qu’il ne se focalise que sur l’impact de la guerre tout en omettant le contexte du conflit israélo-arabe et les raisons qui ont conduit à la guerre.
« Bien que nous partagions son désir de voir la reprise des négociations vers une solution à deux états, cet anniversaire ne peut être perçu de façon isolé », a déclaré dans un communiqué Jonathan Greenblatt, directeur national de l’ADL.
« C’est trompeur que de n’examiner que les issues de longue durée de la guerre et d’ignorer le contexte dans lequel cette guerre a éclaté, la belligérance des pays arabes au printemps 1967, et le silence de la communauté internationale face à ces menaces, et son incapacité à garantir les droits de libre passage dans les eaux internationales. »