À Londres, des familles d’otages israéliens implorent de libérer leurs proches
Les proches des 17 Britanniques tués ou disparus lors de l'assaut de samedi dénoncent une "destruction insensée" et exhortent les médias à qualifier le Hamas de "terroriste"
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Londres jeudi, les membres des familles de certaines des personnes enlevées et emmenées à Gaza par des terroristes palestiniens ont demandé de l’aide pour obtenir leur libération.
Des dizaines de citoyens étrangers du monde entier figuraient parmi les 150 hommes, femmes et enfants entraînés dans la bande de Gaza lorsque le groupe terroriste palestinien du Hamas a orchestré un assaut meurtrier samedi matin. On estime que 17 ressortissants britanniques figurent parmi les morts ou les disparus.
Les proches londoniens de certains de ces disparus ont affiché leurs portraits avec le message « Ramenez-les à la maison ». Parmi ces visages, un bébé de six mois et un garçon de trois ans.
« Je suis l’un des vôtres », a déclaré Noam Sagi, dont la mère âgée a été enlevée.
« Samedi matin, les habitants du kibboutz Nir Oz se sont réveillés pour assister à un massacre. Ils ont été brûlés, massacrés, abattus et kidnappés. De jeunes enfants et des personnes âgées. »
« Ils ont mis le feu, tué les chiens, il ne reste plus rien », a-t-il ajouté. « Il ne s’agit pas de politique, d’origine, de religion ou de race. Il s’agit d’humanité », a-t-il déclaré.
Sagi a raconté qu’il aurait dû aller chercher sa mère à l’aéroport d’Heathrow ce jeudi pour célébrer ensemble son 75ème anniversaire dans la capitale britannique.
« Je ne devrais pas être assis ici », a regretté ce psychothérapeute de 53 ans, qui a grandi dans ce kibboutz et vit désormais à Londres.
« Je suis ici car je dois demander de l’aide pour libérer ces bébés, ces enfants, ces mères et ces personnes âgées », a-t-il poursuivi, qualifiant l’attaque du Hamas de « Mal absolu ».
« Des personnes qui ont survécu à la Shoah se sont retrouvées confrontées à une autre Shoah », a raconté Sagi.
« L’un des otages faisait partie du Kindertransporte », a-t-il déclaré à la presse, faisant référence à une opération de sauvetage organisée par le Britannique Sir Nicholas Winton, qui a permis de sauver 669 enfants juifs des griffes des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sagi a appelé les médias à « appeler le Hamas pour ce qu’il est » et a affirmé que les médias étaient « manipulés » par le groupe terroriste.
Les médias étrangers qualifient souvent les forces de l’organisation de « militants », par opposition aux terroristes.
Sagi a également tenu à remercier le peuple et le gouvernement britanniques pour leur soutien.
Les parents de Sharon Livshitz, des octogénaires militants pour la paix qui vivaient également dans le kibboutz Nir Oz, sont eux aussi otages présumés du Hamas. « Cette destruction insensée m’a fait perdre tant de choses, à moi et à ma communauté », a déclaré Livshitz.
Livshitz a dit espérer que le gouvernement israélien prenait bien en compte la situation des otages « dans l’équation » de sa réponse à l’attaque du Hamas.
Cette artiste et universitaire de 52 ans se sent « vidée » depuis ces atrocités, mais affirme qu’elle devait « donner une voix » à ces dizaines d’otages.
« Je me sens vidée depuis quelques jours, mais je sens aussi notre force. Ensemble, nous faisons face à des actes d’une telle barbarie qu’ils nous incitent à la haine et à la rage et nous poussent à vouloir détruire », a-t-elle dit.
« Cet endroit n’existe plus, les morts sont morts. Mais quelque part à Gaza, il y a des enfants et des mères, et ceci est notre combat », a-t-elle déclaré en retenant ces larmes.
« Ce sont des enfants que nous connaissons tous, et je suis venue ici pour me faire la voix de ces enfants », a-t-elle dit.
« Je suis ici parce qu’il y a beaucoup de travail à faire. Il y a des otages à Gaza, ma mère a été débranchée de son oxygène et embarquée sur une moto », a-t-elle dit.
« Mon père a passé sa vie à se battre pour la paix. Nous sommes tous ses enfants lorsque nous demandons la paix », a-t-elle ajout&.
« Je ne suis pas ici pour faire de la politique. Je n’en ai pas le luxe. Nous devons agir ensemble pour combattre la haine et dire non au massacre et à la destruction », a-t-elle dit.
« Je n’accepte ni la boucherie de Boko Haram, ni de l’État islamique ni de nos voisins, le Hamas », a-t-elle dit.
« Ils nous ont montré qu’ils n’avaient aucune pitié. »
À travers les larmes, elle a expliqué que la fille de son voisin est autiste et qu’elle ne pourra pas s’en sortir à Gaza.
« Je veux qu’elle soit libérée », a-t-elle dit. « Les enfants et les personnes âgées doivent être libérés. »
Les proches londoniens de certains de ces disparus ont affiché leurs portraits avec le message : « Ramenez-les à la maison. »
Parmi ces visages, un bébé de six mois et un garçon de trois ans.
« Ils doivent rentrer chez eux dès maintenant », a plaidé Noam Sagi, qui affirme que sa mère Ada Sagi a été enlevée lorsque des combattants ont pris d’assaut le kibboutz Nir Oz, près de la bande de Gaza.
« Nous saignons, nous souffrons », a-t-il ajouté.
L »attaque déclenchée samedi par le Hamas a provoqué la mort d’au moins 1 300 Israéliens et étrangers, tandis que la riposte israélienne dans la bande de Gaza a tué plus de 1 350 personnes.
Israël a riposté en déclarant une guerre pour détruire les capacités du Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza, placée en état de siège, et déployant des dizaines de milliers de soldats autour du territoire.