A Ouman, un hôtel refuse de louer des chambres aux Juifs
Le Uman City Plaza aurait mis en place cette politique anti-Juifs sous prétexte que « la dernière fois que nous avons eu des Juifs, l’hôtel a eu besoin de réparations ». Un lecteur du Times of Israel a été rejeté via booking.com
Un hôtel à Ouman refuse d’héberger les Juifs.
Un dirigeant de la communauté juive d’Ukraine a révélé ces faits jeudi. Ceux-ci ont été confirmés par un lecteur du Times of Israel qui a déclaré y avoir été confronté.
Eduard Dolinsky, le directeur du Comité juif ukrainien, a écrit jeudi sur Facebook que l’administrateur du Uman City Plaza lui avait dit que ces mesures avaient été mises en place car, la dernière fois que des Juifs avaient été autorisés à séjourner dans l’hôtel, ce dernier avait dû faire l’objet de réparations.
Le lecteur du Times of Israel, qui a essayé de prendre une chambre dans l’hôtel, mercredi, et avait initialement reçu sa confirmation, s’est par la suite vu notifier, via booking.com, que l’hôtel n’héberge pas les Juifs.
« Désolé mais nous n’accueillions pas les Juifs », a écrit le Uman Plaza.

Chaque année, autour des vacances juives de Rosh HaShana, Ouman voit arriver près de 25 000 pèlerins juifs venus d’Israël, des Etats-Unis et d’Europe. Ils s’y rassemblent pour les vacances car c’est le lieu de l’ultime repos de Rabbi Nachman de Breslov. Le rabbin, sommité du 18e siècle enterrée à Ouman, avait appelé ses fidèles à le rejoindre lorsqu’il était en vie, pour Rosh HaShana.
Dolinsky a déclaré qu’il avait appelé l’hôtel, un petit établissement comptant 17 chambres seulement, car il avait lu un commentaire en ligne laissé par un Juif qui avait été débouté.
« Je n’y croyais pas, alors j’ai moi-même appelé », a écrit Dolinsky.
« Oui, en effet, nous ne louons pas nos chambres aux Juifs », fut la réponse, d’après Dolinsky, qui a ajouté que l’administrateur avait déclaré que « la dernière fois des réparations ont été nécessaires après que des Juifs ont séjourné dans les chambres ».
La plupart des Juifs qui visitent Ouman séjournent dans le quartier de Pushkina, où la police ukrainienne, en parallèle avec des officiers israéliens qui sont envoyés spécialement pour ces vacances, empêchent les non-Juifs, locaux inclus, d’entrer durant les festivités, afin de limiter les violences.
A Ouman, beaucoup des locaux n’apprécient pas le pèlerinage juif car ils pensent que c’est une invitation à la criminalité qui, de plus, ne contribue pas à l’économie locale puisque la plupart des pèlerins paient d’autres Juifs pour les différents services dont ils ont besoin ; entre autres leur logement en appartement à Pushkina et la nourriture casher.