Israël en guerre - Jour 371

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A Washington D.C., des manifestants pro-Hamas et pro-Hezbollah appellent au « Jihad »

Les protestataires vêtus des couleurs du groupe terroriste ont dénoncé, près de la Maison Blanche, la guerre à Gaza, brûlant des drapeaux américains ; à Londres, des milliers de personnes ont entonné "Du fleuve jusqu'à la mer, la Palestine sera libre"

Des manifestants anti-israéliens aux abords de la Maison Blanche à Washington, le 8 juin 2024. (Crédit : AP Photo/Manuel Balce Ceneta)
Des manifestants anti-israéliens aux abords de la Maison Blanche à Washington, le 8 juin 2024. (Crédit : AP Photo/Manuel Balce Ceneta)

Des partisans du Hamas et du Hezbollah se sont rassemblés dans le cadre d’une manifestation anti-israélienne qui a eu lieu aux abords de la Maison Blanche, samedi, appelant au « Jihad » et exprimant leur colère face à la gestion, par le président américain Joe Biden, de la guerre que mène actuellement Israël contre le Hamas à Gaza.

Des milliers de personnes ont entonné « De DC à la Palestine, nous sommes la ligne rouge », brandissant une immense bannière sur laquelle figuraient les noms des Palestiniens décédés dans le contexte des combats qui déchirent l’enclave côtière – un conflit qui avait été déclenché par l’attaque barbare que le groupe terroriste du Hamas avait commis dans le sud d’Israël, le 7 octobre.

Des informations qui ont été publiées sur les réseaux sociaux semblent montrer les protestataires entonner des slogans où ils somment l’aile militaire du Hamas « de tuer un autre soldat maintenant » et où ils appellent le Hezbollah « à tuer un autre sioniste aujourd’hui ». Les personnes présentes portaient également des panneaux réclamant une nouvelle « Intifada », une référence faite à deux périodes qui avaient été marquées par des attentats terroristes meurtriers qui avaient pris pour cible des civils israéliens à la fin des années 1980, au début des années 1990 et une fois encore au début des années 2000.

Sur des images postées sur X, un homme portant autour de la tête un bandeau du Front populaire de libération de la Palestine brûle un drapeau américain. D’autres protestataires semblent porter le bandeau vert du Hamas.

Les manifestants – qui étaient presque tous habillés de rouge – ont brandi des drapeaux palestiniens et des pancartes disant que « La ligne rouge de Biden n’était qu’un mensonge » ou que « Bombarder des enfants, ce n’est pas de l’auto-défense ».

La Maison Blanche avait indiqué, au mois de mai, qu’une frappe israélienne meurtrière qui avait visé deux membres du Hamas n’avait pas franchi « la ligne rouge » que Biden avait apparemment établi, deux mois auparavant, lorsqu’il avait été interrogé sur une potentielle opération militaire majeure au sein de cette localité du sud de Gaza.

La Maison Blanche avait renforcé sa sécurité en amont de la manifestation en installant une clôture supplémentaire autour de son périmètre. Des bus ont amené les manifestants de tous les États-Unis, même d’états très éloignés comme le Maine ou la Floride.

Des groupes de sensibilisation et de défense – comme CODEPINK ou le Council on American Islamic Relations (CAIR) – avaient expliqué que le mouvement de protestation marquerait les huit mois qui se sont écoulés depuis le début de l’offensive militaire qui, à Gaza, oppose Israël au Hamas.

Ainsi, sur son site internet, le CAIR a noté que ce rassemblement était organisé « pour marquer les huit mois de destruction et de faim à Gaza – et il est l’occasion de demander au président Biden qu’il fasse respecter sa ligne rouge sur Rafah en mettant un terme au soutien apporté par les Américains au génocide qui est actuellement commis par le gouvernement israélien ». Un communiqué qui n’a mentionné ni le Hamas, ni l’attaque terroriste meurtrière qui a été à l’origine de la guerre.

Les manifestations propalestiniennes et anti-israéliennes avaient commencé tout de suite après le massacre perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre – des milliers d’hommes armés avaient franchi la frontière par voie aérienne, terrestre et maritime et ils avaient tué près de 1 200 personnes, des civils en majorité, et enlevé 251 personnes, prises en otage à Gaza – et elles avaient mobilisé les foules, à l’international, avant même que la réponse israélienne ne passe à la vitesse supérieure.

Selon le ministère de la Santé de Gaza qui est placé sous l’autorité du Hamas, plus de 36 000 civils, dans la bande, ont été tués ou sont présumés morts dans le cadre de l’offensive israélienne. Sur ce total, environ 24 000 défunts ont été identifiés dans les hôpitaux ou grâce aux informations données par les familles, le reste du bilan se basant sur « les sources médiatiques » du Hamas. Ce chiffre, qui est donc invérifiable, comprend les 15 000 terroristes que Tsahal affirme avoir abattus sur le front. Israël déclare aussi avoir tué environ un millier d’hommes armés sur son sol, le 7 octobre.

Du côté israélien, 295 soldats et un officier de police ont perdu la vie lors de l’incursion terrestre à Gaza et dans le cadre des opérations menées le long de la frontière avec la bande. Un civil qui travaillait pour le gouvernement a également été tué au sein de l’enclave côtière.

De plus, samedi, des milliers de manifestants propalestiniens et anti-israéliens ont défilé dans le centre de Londres pour rejoindre le parlement britannique, réclamant un cessez-le-feu définitif dans la guerre à Gaza.

Les participants ont brandi des drapeaux palestiniens et entonné des slogans, comme « Cessez le génocide » ou « Libérez, libérez la Palestine ».

Ils ont aussi scandé « Du fleuve jusqu’à la mer, la Palestine sera libre », a fait savoir le journal britannique Daily Mail. Une expression qui est utilisée par les mouvements nationalistes palestiniens depuis des décennies – notamment par le Hamas – et qui, selon les activistes propalestiniens, est un appel à la libération. Israël et les groupes juifs, de leur côté, évoquent un appel à la disparition du pays et à sa destruction.

Des publications sur les réseaux sociaux montrent les manifestants brûler des drapeaux israéliens.

Le mouvement de protestation, qui était organisé par le groupe Palestine Solidarity Campaign (PSC), est également passé devant des contre-manifestants israéliens qui brandissaient des photos des otages capturés par le groupe terroriste, le 7 octobre.

Des manifestants anti-Israël brandissant des pancartes à la fin de la « Marche nationale pour Gaza », devant la Tour Elizabeth, plus connue sous le nom de la cloche de l’horloge « Big Ben », au Palais de Westminster, qui abrite les Chambres du Parlement, dans le centre de Londres, le 8 juin 2024. (Crédit : Justin Tallis/AFP)

Ces rassemblements sont survenus alors que les forces israéliennes avaient secouru, dans la matinée, quatre otages qui étaient conservés en captivité dans un camp de réfugiés dans la bande au cours d’une opération audacieuse.

Biden a présenté, la semaine dernière, une proposition portant sur un accord de cessez-le-feu, qui prévoit également le retour des otages – une proposition qui, a-t-il dit, a été soumise par Israël. Le Hamas n’a pas encore répondu à cette offre mais des responsables du groupe terroriste ont répété que tout accord devrait garantir la cessation définitive des hostilités – une demande qu’Israël considère comme rédhibitoire.

On estime que 116 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre sont toujours à Gaza – tous ne sont plus en vie. 105 civils avaient été relâchés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages avaient été remises en liberté antérieurement. Sept otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 19 otages ont également été récupérés, dont trois qui ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.

L’armée israélienne a confirmé la mort de 41 personnes, qui sont toujours détenues par le Hamas et ses complices, tuées le 7 octobre ou en captivité, sur la base de nouvelles informations et autres renseignements obtenus par les troupes en opération sur le terrain à Gaza.

Une personne est par ailleurs portée-disparue depuis le 7 octobre et son sort reste indéterminé.

Le Hamas détient aussi les corps sans vie de deux soldats de Tsahal, Oron Shaul et Hadar Goldin, depuis 2014, et conserve dans ses geôles deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore vivants après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre gré, en 2014 et 2015 respectivement.

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