Abbas : les “attaques quotidiennes” d’Israël contre Al-Aqsa sont une “ligne rouge”
Pour le président de l’Autorité palestinienne, “aucun compromis” n’est possible sur le lieu saint
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël
Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a affirmé dimanche soir qu’Israël et « ses colons » commettent quotidiennement « des attaques et des violations » au complexe de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, ce qui constitue selon lui une « ligne rouge ».
Ces remarques ont été faites pendant une visite à Ramallah d’anciens gardes palestiniens du lieu saint, ainsi que du secrétaire du Fatah à Jérusalem, Adnan Ghaith, a annoncé l’agence de presse officielle de l’AP, Wafa.
Abbas a déclaré que les gardes d’Al-Aqsa jouaient un « grand rôle dans la défense de nos lieux saints » contre les « mesures abusives et de violation prises par l’occupation ».
« La sainte mosquée Al-Aqsa est une ligne rouge et nous n’y accepterons aucune atteinte », a-t-il ajouté.
Le mont du Temple, sur lequel est située la mosquée Al-Aqsa, est sanctifié par les juifs comme l’emplacement des deux Temples juifs des temps bibliques.
Les tensions sur ce lieu minuscule ont été l’un des principaux catalyseurs de la série de violences palestiniennes en cours en Israël et en Cisjordanie, dans laquelle 33 Israéliens et quatre ressortissants étrangers ont été tués. Environ 200 Palestiniens ont également été tués – les deux tiers pendant qu’ils attaquaient des Israéliens, et les autres pendant des affrontements avec les troupes, selon l’armée israélienne.
La direction palestinienne a depuis longtemps accusé Israël d’essayer de changer le statu quo du mont du Temple, une accusation qu’Israël a toujours démentie catégoriquement.
Début mars, Abbas avait accusé Israël de tenter de « judaïser » le mont du Temple. En novembre, il a déclaré avoir mis en garde contre « les violations commises par les colons et les extrémistes sous la protection des forces occupantes israéliennes contre la sainteté des lieux saints chrétiens et musulmans à Jérusalem, visant particulièrement à modifier le statu quo historique sur Al-Haram Al-Sharif [le mont du Temple] et la mosquée Al-Aqsa qui existait avant 1967 puis après. »
Dans une remarque connue de septembre 2015 qui a ensuite été critiquée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, Abbas avait déclaré que les juifs souillaient le mont du Temple « avec leurs pieds sales ».
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.