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Abbas met les drapeaux palestiniens en berne pour Fidel Castro

Le président de l’AP salue le président révolutionnaire décédé, “qui a passé sa vie à lutter pour les causes de la justice”

Le président cubain Fidel Castro devant la 6e session du parlement cubain à La Havane, le 22 décembre 2005. (Crédit : Antonio Levi/AFP)
Le président cubain Fidel Castro devant la 6e session du parlement cubain à La Havane, le 22 décembre 2005. (Crédit : Antonio Levi/AFP)

Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a ordonné que les drapeaux palestiniens des bureaux publics soient mis en berne dimanche en l’honneur du dirigeant cubain décédé Fidel Castro, qui est mort vendredi à La Havane à l’âge de 90 ans.

Dans une lettre écrite samedi, Abbas a exprimé ses « profondes condoléances » à Raul Castro, frère cadet de Fidel Castro et actuel président de Cuba.

Il a décrit le dirigeant défunt comme un homme « qui a passé toute sa vie à se battre pour les causes de son pays et de son peuple et les causes du droit et de la justice dans le monde. »

Plusieurs autres dirigeants palestiniens ont déploré samedi la mort de Castro, saluant le président révolutionnaire emblématique, partisan de longue date de la cause palestinienne et camarade de lutte contre l’ « impérialisme sioniste ».

Castro a été salué par différents groupes de l’Autorité palestinienne pour son étroite relation avec le dirigeant palestinien décédé Yasser Arafat, et son soutien précoce à la « résistance armée » contre Israël.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pendant un rassemblement commémorant le 12e anniversaire du décès de Yasser Arafat à Ramallah, en Cisjordanie, le 10 novembre 2016. (Crédit : AFP/Abbas Momani)
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pendant un rassemblement commémorant le 12e anniversaire du décès de Yasser Arafat à Ramallah, en Cisjordanie, le 10 novembre 2016. (Crédit : AFP/Abbas Momani)

Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un groupe terroriste palestinien de mouvance socialiste et laïque, a été l’une des premières organisations à déplorer la mort de Castro, dans un communiqué qui a rendu hommage au dirigeant cubain pour son soutien « constant aux peuples opprimés dans le monde dans leur confrontation contre l’impérialisme, le sionisme, le racisme et le capitalisme. »

« Cuba a été aux côtés du peuple palestinien et de son mouvement de libération dans tous les aspects de la lutte internationale, en construisant une alliance révolutionnaire pour un mouvement collectif contre l’impérialisme, le colonialisme, et sa manifestation spécifique en Palestine, le sionisme », a déclaré le FPLP dans un communiqué publié samedi sur sa page Facebook. « Le sionisme a été une arme cruciale de l’oppression raciste, un fait reconnu par Fidel Castro et le peuple et l’Etat cubain. »

Le dirigeant du FPLP, Ahmed Saadat, qui était emprisonné en Israël ces dix dernières années, a déclaré que Castro était le « leader d’une grande révolution ».

Le Conseil national de Palestine, l’Union palestinienne démocratique et le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) ont également publié des communiqués déplorant la mort de l’icône révolutionnaire.

Selon l’agence de presse palestinienne Maan, le secrétaire général du FDLP, Nayif Hawatmeh, a déclaré samedi que « le départ du camarade, du dirigeant, de l’ami, du grand révolutionnaire, du patriote et du nationaliste Fidel Castro est une grande perte pour toutes les forces révolutionnaires et nationalistes dans le monde. »

Castro, qui a dirigé Cuba de 1959 à 2006, était un fervent partisan de l’auto-détermination palestinienne, et a souvent critiqué durement les politiques d’Israël à l’égard des Palestiniens.

En 1973, suite à la guerre de Kippour, Castro avait unilatéralement rompu les relations diplomatiques avec Israël alors qu’il cherchait à renforcer ses relations avec les états arabes au sein du Mouvement des non-alignés.

Castro a développé des relations personnelles et diplomatiques avec Arafat, et, pendant une visite en 1974 à La Havane, avait remis au dirigeant palestinien la médaille de la baie des Cochons, l’une des plus hautes décorations du pays, pour sa « lutte contre l’impérialisme, le colonialisme et le néo-colonialisme. »

Le dirigeant cubain Fidel Castro à La Havane, en 1978. (Crédit : Marcelo Montecino/Flickr/CC BY-SA 2.0/WikiCommons)
Le dirigeant cubain Fidel Castro à La Havane, en 1978. (Crédit : Marcelo Montecino/Flickr/CC BY-SA 2.0/WikiCommons)

Dans les années 1980, le Cuba de Castro avait soutenu l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et fourni un soutien militaire au Fatah, et avait entraîné les terroristes palestiniens pendant la première intifada en 1987.

En 2014, il avait accusé Israël de commettre un « Holocauste palestinien à Gaza », et décrit l’offensive militaire contre le Hamas et les groupes terroristes de l’été 2014 comme une « nouvelle forme répugnante de fascisme ».

Pendant un bref moment de conciliation, Castro avait cependant déclaré en 2010 au journaliste américain Jeffrey Goldberg, de The Atlantic, qu’Israël avait « sans aucun doute » le droit d’exister en tant qu’Etat juif, et qu’il n’avait « rien d’autre que de la compassion » pour la persécution des juifs dans l’histoire.

Le révolutionnaire barbu, qui a survécu à un embargo américain handicapant ainsi qu’à des dizaines, probablement des centaines, de tentatives d’assassinat, est décédé vendredi, huit ans après avoir dû transmettre le pouvoir à son frère pour des raisons de santé.

Le règne de Castro que l’île nation, située à moins de 150 km de la Floride, a été marqué par l’invasion, soutenue par les Etats-Unis, de la Baie des Cochons en 1961, et la crise des missiles cubains l’année suivante, qui avait mené le monde au bord de la guerre nucléaire.

Des agences ont contribué à cet article.

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