Israël en guerre - Jour 368

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Abbas raille Israël, qui s’adoucit avec le Hamas et sanctionne l’AP

Évoquant un "paradoxe étrange", le président de l'Autorité palestinienne dénonce les accords avec les dirigeants de Gaza, tandis que l'AP est "comprimée" quotidiennement

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas au cours d'une réunion organisée au complexe présidentiel de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 6 octobre 2019. (Crédit : Abbas Momani/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas au cours d'une réunion organisée au complexe présidentiel de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 6 octobre 2019. (Crédit : Abbas Momani/AFP)

Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a qualifié les efforts menés par Israël, d’un côté, visant à conclure un cessez-le-feu avec le Hamas et, de l’autre, la décision prise par l’État juif de retenir des fonds issus des revenus fiscaux destinés à Ramallah ainsi que la construction d’implantations en Cisjordanie de « paradoxe étrange ».

Abbas a tenu ces propos lors d’un discours prononcé devant les membres du Fatah au siège présidentiel de l’Autorité palestinienne à Ramallah, dimanche.

« Ici, on nous bloque nos fonds et on nous prend nos terres, petit à petit. Et là-bas, [à Gaza], on passe des accords pour apaiser les tensions et en faveur d’un retour au calme », a-t-il dénoncé.

« L’étrange paradoxe, c’est qu’il y a des accords d’apaisement là-bas, tandis qu’il y a quotidiennement une décision prise ou un décret adopté pour nous comprimer ici », a-t-il ajouté.

Depuis plus d’un an, l’Égypte et d’autres acteurs internationaux ont négocié des trêves informelles entre l’État juif et les groupes terroristes à Gaza, notamment avec le Hamas qui contrôle l’enclave côtière.

Ces accords ont largement porté sur une levée des restrictions imposées par Israël sur les mouvements des biens et des personnes depuis et vers Gaza. En échange, le Hamas s’engageait à un maintien d’un calme relatif dans la zone qui sépare l’enclave côtière et l’État juif.

Les dirigeants du Hamas, Ismail Haniyeh et Yahya Sinwar dans la bande de Gaza, le 26 juin 2019. (Crédit : Hassan Jedi/Flash90)

L’Autorité palestinienne s’oppose avec véhémence à ces ententes, disant que le Hamas n’a pas la légitimité nécessaire pour conclure des accords avec Israël.

La Douzième chaîne, sans citer ses sources, a fait savoir que le conseiller à la sécurité nationale, Meir Ben Shabbat, a présenté une proposition de trêve lors de la réunion du cabinet, dimanche.

Pour sa part, le cabinet de sécurité a annoncé, le même jour, que l’État juif retiendrait environ 149 millions de shekels (un peu plus de 37 millions d’euros) sur les fonds qu’il collecte au nom de l’Autorité palestinienne en raison du paiement d’allocations aux terroristes palestiniens blessés et aux familles de terroristes tués lors d’un attentat.

Israël s’oppose vigoureusement à ces versements, arguant qu’ils incitent à commettre des attaques violentes contre les Israéliens. Les dirigeants palestiniens de Ramallah affirment, pour leur part, qu’ils ne font que verser des aides sociales aux Palestiniens et aux familles qui ont perdu un de leur membre source de revenus.

Israël a commencé à appliquer une nouvelle loi, au mois de février 2019, autorisant le pays à retenir un montant égal aux paiements versés aux prisonniers et aux familles des terroristes tués.

Au mois de février, l’État juif avait fait savoir qu’il déduirait environ 500 millions de shekels des transferts fiscaux versés à l’AP sur une période de plus de 12 mois pour les indemnités transmises aux prisonniers sécuritaires, dont un grand nombre a été reconnu coupable de terrorisme, et à leurs familles.

A cette époque, les autorités israéliennes n’avaient pas mentionné les fonds qu’elles prévoyaient de retenir pour les salaires offerts aux terroristes blessés et aux familles des terroristes tués.

Un responsable du ministère de la Défense qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat a indiqué que l’annonce faite dimanche avait pour objectif de mettre en œuvre la partie de la loi qu’Israël n’avait pas mis en vigueur au début de l’année 2019.

« Nous voulons pleinement faire appliquer la loi aujourd’hui », a dit le responsable, qui a noté que les fonds seraient déduits au cours des 12 prochains mois.

Le Hamas est un groupe terroriste qui émet fréquemment des menaces à l’encontre d’Israël, tire des roquettes vers son territoire et refuse de reconnaître son existence.

En contraste, les dirigeants palestiniens de Ramallah coordonnent la sécurité avec Israël et reconnaissent son existence. Abbas a souvent déclaré s’opposer à la violence et voudrait négocier la fin du conflit israélo-palestinien.

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