Abbas se joint à l’appel à la libération d’un condamné pour terrorisme infecté
Kamal Abu Waer, 46 ans, également atteint d'un cancer, purge plusieurs peines de prison à vie pour son rôle dans des attaques contre des Israéliens pendant la deuxième Intifada
Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas appelle à une « campagne internationale » pour la libération immédiate d’un Palestinien condamné pour terrorisme qui souffre à la fois d’un cancer et du nouveau coronavirus dans une prison israélienne.
Kamal Abu Waer est le premier prisonnier de sécurité palestinien en Israël à être atteint de la Covid-19.
« [Abbas] a informé le père du prisonnier qu’il avait chargé les autorités compétentes de mener une campagne internationale pour faire pression sur Israël afin qu’il lui fournisse le traitement approprié et qu’il soit libéré immédiatement », a assuré Abbas au père d’Abu Waer lors d’un appel téléphonique, selon l’agence de presse officielle de l’AP, WAFA.
Le dirigeant a également dit à ce dernier qu’il espérait « un rétablissement rapide pour Abu Waer, ainsi que la liberté pour lui et tous nos prisonniers sans peur ».
Abu Waer, 46 ans, purge de multiples peines de prison à vie à la prison de Gilboa pour son rôle dans plusieurs attentats terroristes contre des civils israéliens pendant la deuxième Intifada, en tant que membre du Tanzim, la branche armée du mouvement palestinien Fatah. Il a été arrêté en 2003.
Le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine, Saeb Erekat, avait déjà demandé la libération d’Abu Waer dimanche.
Ces derniers mois, sa santé s’est détériorée, à la suite d’un diagnostic de cancer de la gorge, et il se trouve actuellement hospitalisé au centre médical d’Assaf Harofeh.
Le service des prisons israélien rapporte qu’il a été testé deux fois la semaine dernière pour la Covid-19. Mercredi, le résultat était négatif, mais vendredi, il était positif. Tous les déplacements d’Abu Waer sont désormais tracés, et toute personne ayant été en contact avec lui sera mise en quarantaine pendant 14 jours.
L’Autorité palestinienne a accusé Israël de se traîner les pieds dans la mise en œuvre de mesures destinées à prévenir les épidémies dans les prisons. Malgré les affirmations de l’AP, Israël, contrairement à de nombreux autres pays, a remarquablement réussi à prévenir une épidémie dans son système carcéral.
Cependant, les limitations strictes que le service des prisons israéliennes a mises en place ont été critiquées par certains défenseurs des droits humains et par les familles des condamnés, qui les jugent excessives.