Accusation d’attitude « défaitiste » face à la guerre : Netanyahu et Gantz divergent
"Le peuple saura qui a tergiversé", affirme HaMahane HaMamlahti ; "ceux qui ont fui l'effort de guerre ne prêcheront pas la morale au Premier ministre", répond le Likud

Après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé le leader du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, et son collègue, le député Gadi Eisenkot, de vouloir prendre des « décisions défaitistes désuètes » qui « laisseraient le [groupe terroriste palestinien du] Hamas intact », lors d’une réunion du cabinet dimanche, HaMahane HaMamlahti a accusé le Premier ministre de pratiquer le « défaitisme ».
« Le défaitisme : Avoir peur de laisser l’armée manœuvrer. Annuler l’entrée dans Khan Younès et Rafah. Hésiter à déplacer les efforts opérationnels vers le nord et refuser de définir le retour en toute sécurité des habitants du nord dans leurs foyers comme faisant partie des objectifs de la guerre », a expliqué le parti dans un communiqué à l’intention de Netanyahu.
« À l’avenir, les protocoles [de la guerre] seront révélés et le peuple saura qui a tergiversé et qui s’est efforcé de remporter une véritable victoire. »
Peu après, le Likud, le parti de Netanyahu, s’en est pris à son ancien partenaire de coalition, avertissant que « ceux qui ont fui l’effort de guerre ne prêcheront pas la morale au Premier ministre Netanyahu, qui mène la campagne et n’est pas disposé à faire de compromis sur quoi que ce soit d’autre qu’une victoire totale ».
« Et certainement pas Benny Gantz qui a échappé aux décisions difficiles, qui a cédé à toutes les pressions internationales, qui a accepté la création d’un État palestinien et qui a surtout déclaré qu’il était prêt à mettre fin à la guerre avant le retour de tous nos otages et l’achèvement de tous nos objectifs », poursuit le communiqué du Likud.
Accusant Netanyahu d’agir de manière « hystérique », HaMahane HaMamlahti a rétorqué que « Gantz et Eisenkot ont été les premiers à appeler au lancement de la manœuvre et de l’action agressive à Gaza et à son extension à Khan Younès et Rafah », et que Gantz avait été chargé de veiller à ce qu’Israël bénéficie du soutien aérien de ses alliés lors de l’attaque de l’Iran en avril.
« Il n’a jamais accepté de mettre fin à la guerre, ni de créer un État palestinien », a assuré HaMahane HaMamlahti parlant de Gantz.
« Il n’a pas prononcé le ‘discours de Bar Ilan’ et n’a pas cédé de territoires à [Yasser] Arafat, comme l’a fait Netanyahu. »