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Affaire Jérémie Cohen : La justice organise une reconstitution à Bobigny

Le 16 février 2022, Jérémie Cohen, handicapé léger, traversait les voies ferrées quand il a été percuté par un tramway à Bobigny, juste après avoir été frappé par des individus

Jérémie Cohen, un Juif français, qui a été tué après avoir été heurté par un tramway, alors qu'il tentait d'échapper à une agression près de Paris, en février 2022. (Crédit : Autorisation)
Jérémie Cohen, un Juif français, qui a été tué après avoir été heurté par un tramway, alors qu'il tentait d'échapper à une agression près de Paris, en février 2022. (Crédit : Autorisation)

Une reconstitution était en cours mardi à Bobigny (Seine-Saint-Denis) dans le cadre de l’affaire Jérémie Cohen, drame du nom d’un jeune homme juif qui, en février 2022, avait été mortellement percuté par un tramway après avoir été frappé, a constaté une journaliste de l’AFP.

Chaque carrefour menant à l’avenue Jean Jaurès, partiellement fermée à la circulation, a été sécurisé par des gendarmes et deux agents à cheval empêchaient tout piéton de traverser la portion de la chaussée où avocats, policiers et magistrats étaient regroupés.

Le 16 février 2022 vers 20h, Jérémie Cohen, 31 ans et porteur d’un handicap léger, traversait les voies ferrées quand il a été percuté par un tramway à Bobigny, juste après avoir été frappé par des individus.

Deux mois après les faits, deux hommes de 28 et 24 ans ont été mis en examen et écroués, l’un pour violences volontaires en réunion, le second pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

En arrêt cardio-respiratoire et victime d’un traumatisme crânien, Jérémie Cohen est décédé à l’hôpital quelques heures après.

L’affaire avait pris une dimension politique lorsque, quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, le père de la victime avait sollicité Eric Zemmour pour médiatiser le drame. Le candidat d’extrême droite s’était alors publiquement demandé si Jérémie Cohen était « mort parce que Juif ».

Mais, un an après les faits, le parquet de Bobigny a estimé qu’aucun élément n’était venu accréditer le « motif religieux ». Devant les enquêteurs, les deux mis en cause ont admis l’agression mais récusé son caractère antisémite. Ils accusent le jeune homme de s’être masturbé devant une mère de famille puis d’avoir agressé la petite amie d’un jeune du quartier, provoquant la colère de ses amis.

L’instruction est toujours en cours et les juges doivent désormais déterminer la qualification des faits. S’ils retiennent un délit, les deux suspects seront jugés en correctionnelle. En cas de crime, ils seront renvoyés devant les assises.

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