Affaire Salah Hamouri : Meyer Habib interpelle la chef de la diplomatie
Il y a quelques jours le Quai d'Orsay disait "espérer" une sortie prochaine du franco-palestinien, un terme qui n'a pas convaincu partisans et détracteurs
Jugé coupable de tentative d’assassinat contre le rabbin Ovadia Yossef, le Franco-palestinien Salah Hamouri est accusé par Israël d’être membre du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) que la France et l’Union européenne considèrent comme une organisation terroriste.
Dans un communiqué daté du 25 octobre 2017 le ministère des Affaires étrangères a demandé que « l’ensemble des droits de Salah Hamouri soient bien respectés ». La porte-parole a ajouté : « nous espérons sa libération. Nous demandons aussi que sa famille puisse lui rendre visite ».
Jugé trop peu engageant par les uns, ou synonyme de sympathie envers un terroriste pour les autres, le terme « espérer » a déçu les partisans de Salah Hamouri, et ses détracteurs, qui arguent qu’il n’a jamais renié les chefs d’accusations prononcés contre lui par un tribunal israélien : avoir participé à une tentative d’assassinat du ravbbin Obadia Yossef et appartenir au FPLP.
Ce sont les arguments que le député des Français de l’étranger Meyer Habib a opposé à Jean-Yves Le Drian en commission des Affaires étrangères le 26 octobre dernier.
‘Je l’ai interpellé sur la déclaration officielle scandaleuse du Quai d’Orsay hier en faveur de la libération du terroriste Salah Hamouri, cadre du FPLP, l’organisation responsable, entre autres, de l’attentat de la rue de Copernic en 1980, et qui avait projeté en 2005 d’assassiner le Grand Rabbin Ovadia Yosseh z’’l, sans jamais exprimer par la suite le moindre regret » écrit le député sur la page de son compte Facebook.
Le ministre des Affaires étrangères lui a répondu qu’il assumait ce texte, qui appelle par ailleurs à connaître les raisons de la détention administative de Salah Hamouri.
« Salah Hamouri a été arrêté en mai 2005 après avoir été membre d’une cellule publique populaire qui prévoyait d’assassiner le rabbin Ovadia Yosef et de mener une attaque à la bombe à Jérusalem. Il a purgé une peine de prison jusqu’à décembre 2011, et a ensuite été libéré dans un accord d’échange de prisonniers, » avait expliqué le Shin Bet au Times of Israel par courriel, via le service de presse du Premier ministre. Il s’agissait de l’échange de prisonniers palestiniens contre Gilad Shalit.
Emprisonné en Israël entre 2005 et 2011 après avoir été jugé coupable de tentative d’assassinat contre le rav Ovadia Yossef, et pour appartenance à des organisations politiques illégales, Hamouri a été de nouveau arrêté le 23 août par la police israélienne.
« Après sa libération de prison, il est retourné travailler au sein de l’organisation terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et, malgré les avertissements qu’il a reçus des forces de sécurité, Hamouri a continué à opérer dans le cadre de l’organisation » explique le Shin Bet.
« À la lumière de cela, il a été arrêté ».