Alain Soral condamné à 6 mois de prison avec sursis
Alain Soral a été condamné à verser 5 000 euros de dommages et intérêts à Serge et Béate Klarsfeld et 2 000 euros à la LICRA
A l’occasion d’une audience devant la 17e Chambre correctionnelle de Paris, début avril, trois mois de prison avec sursis avait été requis contre le polémiste Alain Soral pour « apologie de crimes de guerre et contre l’humanité » par le procureur de la République.
Le jugement a été remis le 14 juin dernier par lequel le polémiste a été condamné à 6 mois de prison avec sursis, allant ainsi au-delà des réquisitions du procureur.
Les faits imputés à Alain Soral remontent à mai 2015. Ce dernier avait posté sur sa page Facebook un article concernant le couple chasseur de nazis Serge et Béate Klarsfeld qui avait reçu l’Ordre allemand du mérite. Cette publication était accompagnée d’un commentaire personnel d’Alain Soral : « Voilà ce qui arrive quand on ne finit pas le boulot ! ».
Ce message a, par la suite, été supprimé mais avait été signalé par des internautes.
Serge Klarsfeld, sa femme et leur fils Arno étaient tous les trois présents lors de l’audience, en avril.
L’historien et président de l’association « Fils et filles de déportés juifs de France » s’est porté partie civile « au nom de toutes les victimes de la Shoah et de leurs familles » et a déclaré à la barre « il est naturel pour quelqu’un d’extrême droite d’être fâché que l’Allemagne décore des gens qui ont amené des criminels nazis devant les tribunaux ».
Béate Klarsfeld a, quant à elle, déclaré que de tels propos constituaient une « insulte pour les victimes » et qu’il était impensable de « laisser passer cela sans réagir ».
Lors de l’enquête préliminaire, le polémiste français avait nié les faits. Se ravisant, il avait expliqué, pour sa défense, que ses propos avaient été publiés sur un compte privé et non public. Ainsi cette publication relevait « de sa vie privée ». Les avocats avaient repris cette défense lors de l’audience.
Alain Soral a également été condamné au versement de 5 000 euros de dommages et intérêts à Serge et Béate Klarsfeld et 2 000 euros à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), rapporte le Figaro.