Alain Soral voit l’appel au sujet de son mandat d’arrêt renvoyé au 28 mai
En avril dernier, l’essayiste d’extrême droite était condamné pour négationnisme à un an de prison ferme avec mandat d'arrêt – duquel le parquet avait fait appel
En avril dernier, l’essayiste d’extrême droite Alain Soral était condamné pour négationnisme à un an de prison ferme. Il avait alors été reconnu coupable de contestation de l’existence de la Shoah.
Le tribunal correctionnel de Paris avait délivré un mandat d’arrêt à l’encontre d’Alain Soral, déjà condamné à plusieurs reprises, notamment pour provocation à la haine raciale, sur le fondement de l’article 465 du code de procédure pénale.
Or, celui-ci ne prévoit la délivrance d’un tel mandat que pour les délits de droit commun ou d’ordre militaire et le négationniste a été condamné au titre de la loi sur la presse.
Le parquet de Paris avait ainsi fait appel du mandat d’arrêt, en raison d’un défaut de base légale.
L’appel était examiné ce mercredi. Décrite comme une « audience surréaliste » par le journal Le Point, le procès a démarré par la condamnation de Damien Viguier, avocat d’Alain Soral. L’homme était jugé en appel pour négationnisme.
Alors que devait suivre l’examen de l’appel du mandat d’arrêt émis à l’encontre du polémiste, qui n’était pas présent, la cour s’est retirée : « L’une des deux magistrates siégeant aux côtés de la présidente de la cour d’appel s’est rappelé qu’elle avait pris part au jugement d’Alain Soral pour le dessin antisémite qui était évoqué » lors de l’audience, a expliqué l’historien Marc Knobel, présent dans le public, au Point.
Ainsi, les magistrats ont estimé que cet élément pouvait remettre en cause leur impartialité, et l’affaire a été renvoyée au 28 mai. D’autres magistrats jugeront si le manda d’arrêt est valide ou non. Un fait rare lors d’une audience.
Autre élément qui avait surpris l’audience : la présence dans le public du sosie de Robert Faurisson, décédé en octobre 2018. Il s’agissait en fait de son frère, accompagné de sa sœur, venus porter soutien à l’ancien avocat de leur frère décédé.