Allemagne/Hezbollah: réaction antisémite et négationniste d’un rédacteur en chef
"Le régime terroriste israélien qui tue les enfants contrôle le destin de leur pays", écrit Hossein Chariatmadari, suite à l'interdiction du groupe terroriste chiite par Berlin

Berlin cherche à s’acquitter de sa « dette historique » envers les Juifs, a déclaré lundi l’Iran après avoir condamné la récente interdiction de toutes les activités du groupe terroriste chiite libanais Hezbollah en Allemagne.
« Nous avons le sentiment que les Allemands semblent avoir une dette historique envers les sionistes, qu’ils s’en acquittent, et que, d’une certain façon, ils ne se rendent pas compte que le monde entier et les musulmans pourraient réagir », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Abbas Moussavi lors d’une conférence de presse à Téhéran.
Jeudi, l’Allemagne a annoncé avoir « interdit l’activité de l’organisation terroriste Hezbollah » sur son territoire, indiquant qu’elle répondait là à une demande de longue date des Etats-Unis et d’Israël.
Cette interdiction est seulement destinée à remplir les objectifs de « la machine de propagande des régimes sionistes et américains », avaient réagi dès le lendemain les Affaires étrangères iraniennes.
Le Hezbollah est « un parti puissant et légitime représenté au sein du gouvernement et du Parlement libanais », a déclaré lundi M. Moussavi, pour qui la décision allemande « ne créera que des problèmes ».
Dans un texte publié samedi et niant la réalité du génocide des Juifs et de la politique d’extermination des Juifs par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, Hossein Chariatmadari, rédacteur en chef du quotidien ultra-conservateur Kayhan croit voir monter « une vague d’insatisfaction au sein du peuple allemand » car, écrit-il, « le régime terroriste israélien qui tue les enfants contrôle le destin de leur pays ».
Selon Chariatmadari, la décision allemande à l’encontre du Hezbollah a été « dictée par Israël », et « des pans entiers de l’économie allemande sont aux mains des juifs », tout comme le Parlement, où siégeraient selon lui « plus de 100 députés juifs qui ne sont même pas Allemands ».

« De nombreux Allemands comprennent aujourd’hui que la Shoah, n’est qu’une mystification, un grand mensonge fabriqué », écrit M. Chariatmadari, nommé à son poste par le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
Poids lourd politique dans son pays, le Hezbollah a vu le jour grâce au soutien de l’Iran en 1982 pendant la guerre civile au Liban (1975-1990).