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Alors que les enquêtes s’achèvent, Netanyahu remanie son équipe de défense

Les procureurs estimeraient qu'il y a assez de preuves pour inculper le Premier ministre. Il fait appel à Navot Tel-Zur, avocat de premier plan, en tant que conseil principal

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de l'inauguration de la Maison tchèque à Jérusalem le 27 novembre 2018. (Gali Tibbon/AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de l'inauguration de la Maison tchèque à Jérusalem le 27 novembre 2018. (Gali Tibbon/AFP)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé de procéder à une refonte majeure de son équipe de défense dans le cadre d’une série d’enquêtes sur les pots-de-vin, en remplaçant son avocat principal, au moment où le parquet et le procureur général doivent se prononcer sur sa mise en examen.

Les analystes de la chaîne d’information Hadashot TV ont émis l’hypothèse jeudi que ces changements étaient un signe que le Premier ministre croit que ses affaires de corruption seront bientôt portées devant les tribunaux.

A l’avenir, M. Netanyahu sera représenté par l’avocat Navot Tel-Zur, un avocat expérimenté ayant défendu de nombreuse personnalités publiques dans des enquêtes sur la corruption, pour notamment les anciens Premiers ministres Ehud Olmert et Ehud Barak et le ministre de l’Intérieur Aryeh Deri, a indiqué le rapport.

L’ancien juge du tribunal de district de Tel Aviv, Oded Mudrick, rejoint également l’équipe en tant que conseiller. Mudrick est un collègue de longue date du procureur général Avichai Mandelblit, qui prendra la décision finale d’inculper ou non Netanyahu, et a servi avec lui dans le passé comme juge dans le système de justice interne de l’armée israélienne.

Amit Hadad, qui a dirigé l’équipe de défense de Netanyahu, restera en poste avec moins de responsabilités.

Navot Tel-Zur à la Cour suprême de Jérusalem le 9 février 2016. (Yonatan Sindel/Flash90)

Ces nominations interviennent plus d’un mois après le décès de Yaakov Weinroth, qui était l’un des avocats les plus éminents d’Israël et l’un de ceux représentant Netanyahu dans les affaires de corruption.

Plus tôt cette semaine, la télévision israélienne a rapporté que le procureur nommé pour superviser et examiner les allégations de corruption contre Netanyahu estime qu’il y a suffisamment de preuves pour l’inculper dans au moins deux des trois affaires portées contre lui.

La responsable du département des finances et des impôts du ministère public, Liat Ben Ari, a présenté ses recommandations finales dans les affaires 1 000 et 2 000 au procureur Shai Nitzan, a rapporté dimanche la Dixième chaîne.

Parmi les conclusions, le rapport a indiqué qu’une recommandation visant à juger Netanyahu pour corruption dans l’affaire 1 000, dans laquelle le Premier ministre est soupçonné d’avoir reçu environ un million de shekels (environ 250 000 euros) d’avantages de bienfaiteurs milliardaires, parmi lesquels Arnon Milchan, producteur de Hollywood, contre une aide sur différents sujets. Ben Ari a soutenu qu’il y avait suffisamment de preuves pour déposer un acte d’accusation, selon le reportage télévisé, bien qu’elle n’ait pas précisé sur quelles accusations elle avait recommandé que Netanyahu aurait à faire face.

Un jour plus tard, la chaîne a rapporté que Ben Ari croit qu’il y a assez de preuves pour inculper à la fois Netanyahu et l’éditeur du Yedioth Ahronoth Arnon « Noni » Moses pour corruption dans l’affaire 2 000.

Arnon « Noni » Moses, éditeur et propriétaire du quotidien Yedioth Ahronoth, avant d’être interrogé par l’unité Lahav 433 à Lod, le 15 janvier 2017. (Crédit : Koko/Flash90)

L’affaire concerne un accord de contrepartie illicite présumé entre Netanyahu et Moses dans lequel le Premier ministre aurait entravé un quotidien rival, le quotidien gratuit Israel Hayom soutenu par Sheldon Adelson, en échange de la couverture plus favorable du Yedioth.

En vertu du prétendu accord entre Moses et Netanyahu, qui n’a pas été appliqué, le Premier ministre a déclaré qu’il prendrait des mesures pour freiner la diffusion de Israel Hayom si Moses ordonnait aux journalistes et rédacteurs de ses pages de faire cesser leur attitude souvent négative envers lui.

En février, la police a recommandé que Netanyahu soit inculpé dans les deux affaires.

Dans ces recommandations, la police affirme qu’à partir de 2009, « Netanyahu et Arnon Moses ont eu des conversations et des rencontres personnelles au cours desquelles il était question de s’aider mutuellement pour la défense de leurs intérêts respectifs ».

Ils allèguent que Netanyahu a offert son soutien pour d’éventuelles mesures telles que la fermeture d’Israel Hayom, la réduction du tirage du journal et la suppression de l’édition du week-end du quotidien gratuit. En outre, l’enquête a révélé « que les parties ont pris des mesures concrètes et actives pour promouvoir leurs intérêts mutuels dans le prolongement des accords conclus entre elles, ou du moins se sont présentées les unes aux autres comme si elles avaient agi de la sorte ».

En outre, « le Premier ministre a agi en tant qu’agent de l’éditeur du Yedioth Ahronoth avec d’autres hommes d’affaires dans l’achat du Yedioth Ahronoth, alors qu’il était ministre des Communications », a précisé la police.

Les recommandations de Ben Ari seront maintenant examinées par le procureur Shai Nitzan, qui présentera ensuite une recommandation finale au procureur général Mandelblit, avant que ce dernier décide s’il y a lieu de porter plainte contre le Premier ministre.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) et le procureur général Avichai Mandelblit lors d’une réunion du cabinet en juillet 2015, alors que Mandelblit était secrétaire du cabinet. (Emil Salman/POOL)

Mandelblit a cependant déjà annoncé qu’une décision finale sur les actes d’accusation dans les deux affaires ne sera prise qu’en même temps que les conclusions d’une autre enquête en cours, l’affaire 4 000.

Dans cette affaire, Netanyahu est soupçonné d’avoir fait avancer des décisions réglementaires en tant que ministre des Communications et Premier ministre au profit de Shaul Elovitz, l’actionnaire majoritaire de Bezeq, la plus grande entreprise de télécommunications du pays, en échange de la couverture positive du site d’information Walla d’Elovitz.

Cette enquête a été rouverte, selon un rapport du radiodiffuseur public Kan, la semaine dernière, en raison de nouvelles informations. On s’attend à ce que cette évolution retarde la décision des procureurs de déposer des actes d’accusation contre le Premier ministre.

Netanyahu a été interrogé 12 fois sur les différents soupçons de corruption, la dernière fois en août dans l’enquête sur l’affaire 4 000.

Une fois que la police aura terminé son travail d’enquête, elle soumettra ses conclusions et ses recommandations aux procureurs, qui les transmettront ensuite au procureur général.

Netanyahu nie depuis longtemps tout acte répréhensible dans les trois affaires.

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