Israël en guerre - Jour 471

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Alors que les Israéliens se serrent la ceinture, les hauts fonctionnaires reçoivent des primes généreuses

Jusqu'à 300 cadres supérieurs, dont des directeurs généraux, recevront des primes de retraite allant jusqu'à 68 000 $, une mesure qui suscite de vives critiques

Le secrétaire du cabinet Yossi Fuchs à la Knesset, à Jérusalem, le 31 juillet 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le secrétaire du cabinet Yossi Fuchs à la Knesset, à Jérusalem, le 31 juillet 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le cabinet a approuvé dimanche des primes de retraite pouvant atteindre jusqu’à un quart de million de shekels pour les directeurs généraux des ministères, leurs adjoints et d’autres cadres de haut niveau.

Ces primes concerneront également 300 autres hauts fonctionnaires, ce qui engendrera des dépenses supplémentaires de plusieurs millions de dollars pour le Trésor public, selon la presse israélienne.

Cette décision survient alors que le gouvernement impose des mesures d’austérité pour financer les conflits en cours à Gaza et au Liban.

D’après les informations, ce plan de primes aurait été ajouté à la dernière minute à l’ordre du jour de la réunion du cabinet sur présentation du secrétaire du cabinet, Yossi Fuchs.

Le budget de l’État pour 2025, actuellement débattu à la Knesset, prévoit des hausses d’impôts et des coupes budgétaires totalisant près de 40 milliards de shekels. L’objectif est de réduire un déficit budgétaire atteignant 8,5 % du PIB. Ce budget implique des augmentations d’impôts pour les citoyens, des réductions de services publics et gouvernementaux, ainsi qu’une hausse des cotisations à la Caisse d’assurance nationale (Bituah Leumi), qui coûtera près de 2 000 shekels supplémentaires par an au ménage moyen.

Dans un communiqué publié avant l’adoption de cette mesure, la fédération syndicale Histadrout a qualifié ces primes de « scandaleuses », déclarant que, en période de crise, « tout le monde doit mettre la main à la pâte, y compris les personnes les plus âgées ».

Le député de l’opposition du parti Yesh Atid, Vladimir Beliak, lors d’une réunion du comité de la Constitution à la Knesset, à Jérusalem, le 5 mars 2023. (Crédit : Erik Marmor/Flash90)

« Imposer de lourdes taxes et des mesures sévères au public tout en octroyant des subventions de centaines de milliers de shekels pour des nominations politiques dans les ministères ne relève pas seulement d’un culot incroyable, mais aussi d’une corruption flagrante favorisant des proches du pouvoir et renforçant la base politique », a déploré le député de l’opposition Vladimir Beliak, du parti Yesh Atid. « Jamais auparavant Israël n’a connu un gouvernement aussi défaillant et sans vergogne. »

Le quotidien financier Globes a rapporté que le conseiller juridique du ministère des Finances a indiqué, dans un avis, qu’il existait des « difficultés » avec la proposition, estimant que les conditions accordées aux hauts fonctionnaires ne devraient pas différer de celles appliquées aux autres employés de la fonction publique. Il a également averti que ces primes pourraient inciter d’autres cadres supérieurs de la fonction publique à exiger des avantages similaires. Malgré ces réserves, le conseiller a conclu qu’aucun obstacle juridique ne s’opposait à la mise en œuvre de ce plan.

La guerre a éclaté le 7 octobre 2023, avec le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud d’Israël, au cours duquel les terroristes du groupe ont assassiné plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en ont enlevé 251 autres, qui ont été emmenées comme otages dans la bande de Gaza. Le lendemain, le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, a commencé à faire feu de l’autre côté de la frontière nord, menant des attaques quasi-quotidiennes qui ont dégénéré en guerre ouverte en septembre et qui se sont terminées par un cessez-le-feu en novembre.

Israël se bat toujours dans la bande de Gaza, où il vise à démanteler les infrastructures de gouvernance et les capacités militaires du Hamas, tout en œuvrant pour libérer les 96 otages toujours détenus.

Pour répondre aux exigences militaires liées à la guerre, l’armée israélienne a mobilisé des centaines de milliers de réservistes, empêchant ces derniers de travailler pendant de longs mois et aggravant l’impact économique du conflit.

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