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Alsheich : être attaqué sur les enquêtes de Netanyahu par la droite et la gauche prouve notre impartialité

Le chef de la police estime faire son travail "correctement" dans le cadre des affaires de corruption du Premier ministre et de son épouse

Le chef de la police Roni Alsheich lors de la cérémonie de bienvenue en son honneur, au siège de la police nationale à Jérusalem, le 3 décembre 2015 (Crédit : Hadas Parush / FLASH90)
Le chef de la police Roni Alsheich lors de la cérémonie de bienvenue en son honneur, au siège de la police nationale à Jérusalem, le 3 décembre 2015 (Crédit : Hadas Parush / FLASH90)

Le chef de la police israélienne a déclaré vendredi que les critiques émanant de l’ensemble de l’échiquier politique sur la façon dont la police gère les enquêtes dont fait l’objet le Premier ministre Benjamin Netanyahu indique que la police demeure impartiale.

« Je suis heureux d’être attaqué par la gauche et par la droite », a-t-il déclaré aux journalistes, alors qu’il accompagnait son petit-fils pour son premier jour d’école.

« Autrement, on pourrait penser que les forces de police ne sont pas légitimes. Quand nous sommes attaqués par la droite et la gauche, c’est un signe que nous faisons notre travail correctement. »

Le chef de la police a également déclaré qu’il était fier des enquêteurs qui examinaient les allégations de corruptions faites à l’encontre de Netanyahu.

« Je suis ravi de pouvoir dire que nous faisons notre travail et que nous parvenons à la vérité », dit-il. « Nous le faisons de manière impartiale. Cela signifie nommer les bonnes personnes, et je suis fier d’eux. »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec son épouse Sara et les membres du parti Likud lors d'un rassemblement de soutien, à Tel-Aviv, le 9 août 2017. (Crédit : Tomer Neuberg / Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec son épouse Sara et les membres du parti Likud lors d’un rassemblement de soutien, à Tel-Aviv, le 9 août 2017. (Crédit : Tomer Neuberg / Flash90)

Netanyahu fait actuellement l’objet de plusieurs enquêtes. L’Affaire 1000 se penche sur des soupçons que le Premier ministre et sa femme Sara auraient reçu des cadeaux illégaux de la part de bienfaiteurs milliardaires, notamment des cigares et du champagne d’une valeur de plusieurs centaines de milliers de shekels, de la part d’Arnon Milchan, un célèbre producteur israélien qui vit à Hollywood.

Netanyahu est également soumis à une enquête dans le cadre de l’Affaire 2000. Il est soupçonné d’être impliqué dans une malversation avec l’éditeur du quotidien Yediot Aharonoth Arnon ‘Noni’ Mozes. Il lui aurait promis de limiter la concurrence face au journal rival, Israel Hayom, que possède Sheldon Adelson, en échange d’une couverture médiatique plus favorable de la part du Yediot.

Le couple Netanyahu nie toute accusation.

Alors que les affaires de corruption autour de Netanyahu se multiplient, les détracteurs ont critiqué le procureur général Avichai Mandelblit pour la façon dont il gérait l’enquête, mettant l’accent sur le fait qu’il était au préalable secrétaire du cabinet de Netanyahu, et l’ont donc accusé de ralentir les enquêtes.

Manifestation devant le domicile du procureur général Avichai Mandelblit à Petah Tikva, le 5 août 2017. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)
Manifestation devant le domicile du procureur général Avichai Mandelblit à Petah Tikva, le 5 août 2017. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Des manifestations hebdomadaires ont eu lieu près du domicile de Mandelblit pendant plusieurs mois ; les militants appelaient à l’inculpation du Premier ministre.

En dépit des réactions de Netanyahu à ces manifestations, les rassemblements se sont intensifiés ces dernières semaines, alors que les enquêtes pour corruption évoluent, et Mandelblit, le procureur général, a déclaré mardi qu’elles sont légitimes et protégées par la liberté d’expression.

Pour répondre aux manifestants, qui l’accusent de faire traîner l’enquête, Mandelblit a déclaré mardi qu’il n’y avait aucun « raccourci » dans ce type d’enquêtes, et qu’elles étaient menées avec le plus grand sérieux.

Mandelblit a ajouté que toute décision visant à accuser le Premier ministre dans ces deux affaires de corruption serait uniquement fondée sur les preuves étudiées, et en aucun cas sur la pression politique.

« Nous continuerons à agir de manière responsable, à la lumière des preuves », dit-il. « C’est l’unique fondement de notre travail. Le bruit politique en fond ne nous influencera pas. »

Le procureur général Avichai Mandelblit lors de la conférence de l'Association du barreau israélien à Tel Aviv, le 29 août 2017. (Crédit : Roy Alima/Flash90)
Le procureur général Avichai Mandelblit lors de la conférence de l’Association du barreau israélien à Tel Aviv, le 29 août 2017. (Crédit : Roy Alima/Flash90)

« Il n’est pas possible de ne pas rassembler toutes les preuves et les analyses des documents. C’est notre devoir vis-à-vis du public, de l’intérêt public et des suspects ; c’est le principe d’un état de droit », a-t-il ajouté.

« L’unique question qui sera posée sera :’Y-a-t-il suffisamment de preuves pour déposer un acte d’accusation ?’. Si nous avons suffisamment de preuves, un acte d’accusation sera déposé. Sinon, l’affaire sera classée. »

Le parti du Likud a récemment organisé un rassemblement, au cours duquel Netanyahu a fait de virulentes accusations contre la presse, l’accusant d’attirer l’attention sur les deux affaires dont il fait l’objet pour le faire quitter son poste de Premier ministre. « Non seulement ils nous méprisent », dit-il, « mais ils méprisent quelque chose de bien plus profond : ils méprisent le choix du peuple et ils méprisent la démocratie, cette même démocratie qui leur permet de protester. »

« Ils font tout ce qui est possible pour me blesser, pour blesser ma femme, parce qu’ils pensent que s’ils nous renversent, ils renverseront le Likud, le parti national – et à cette fin, tous les moyens sont bons », a-t-il ajouté.

Alexander Fulbright a contribué à cet article.

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