Amit Saar : Les manifestations n’entraîneront pas la chute du régime iranien
Les manifestations "dénoncent l'essence même du régime", a dit le chef du département de recherche des Renseignements militaires
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le chef du département de recherche des renseignements militaires a indiqué, lundi, qu’il pensait que le régime iranien survivrait aux manifestations qui balaient actuellement le pays.
Prenant la parole lors d’une conférence organisée par Gazit, un think-tank militaire, le général de brigade Amit Saar a déclaré que les mouvements massifs de protestation entraînés par la mort d’une jeune femme, Mahsa Amini, après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs, au mois de septembre, étaient différents des manifestations antérieures contre le régime.
Il a précisé que le mouvement de protestation durait plus longtemps que prévu – il dure depuis presque trois mois – et qu’il a été exceptionnellement violent, en particulier de la part des protestataires qui s’en sont pris aux forces de sécurité.
« Les manifestations de 2009 avaient été entraînées par la politique, celles de 2019 par la situation économique mais celles de 2022 dénoncent l’essence même du régime », a déclaré Saar.
« Les manifestants ne crient pas : ‘Changez la loi sur le hijab’, ils crient : ‘A bas le régime’, » a-t-il ajouté.
« Le gouvernement d’oppression iranien parviendra probablement à survivre à la colère. Il a mis en place des outils d’une grande force pour prendre en charge ce type de mouvement », a-t-il continué.
« Mais je pense que même si ces manifestations faiblissent, les raisons qui les justifient resteront les mêmes et le régime iranien va avoir des problèmes pendant de longues années », a estimé Saar.