Amos Gitaï à Cannes : la complexité du conflit israelo-palestinien sur le tapis rouge
Dans 'A l'ouest du Jourdain' le réalisateur israélien revient sur les pas de son 'Journal de campagne' 35 ans après et interroge, sans a priori les acteurs du conflit
35 ans après « Journal de campagne, » Amos Gitaï est retourné en Cisjordanie à la rencontre de tous les acteurs du conflit israelo-palestinien. Son nouveau film, où il s’accorde le premier rôle, « A l’ouest du Jourdain » sera projeté au festival de Cannes.
Il y est question d’une réponse possible à apporter au narcissisme des « leaders autoritaires (…) comme Erdogan, Poutine, Trump ou encore Netanyahu » et d’une « mutation de la résistance pacifique, » explique-t-il à Paris-Match.
Gitaï veut parler des gens qui vont jusqu’au bout pour leurs idées, quoiqu’il leur en coûte, quitte à n’entrer dans aucune case préétablie. Finies les idéologies, place aux convictions portées par des individus simples et authentiques.
“Si vous attendez un film où tous les Palestiniens sont des terroristes et tous les Israéliens des salauds de colons, ne comptez pas sur moi,” aurait-il rétorqué à ses producteurs.
Dans son dernier film, le célèbre réalisateur israélien s’attache à ré-humaniser, à trouver qui sont les porteurs des futures solutions. Un film résolument optimiste donc.
Ce film-documentaire suit Gitaï en Cisjordanie, ses rencontres avec des ONG pacifiques, des Israéliens, des Palestiniens, dont ce jeune garçon palestinien qui tente d’expliquer au réalisateur, moitié amusé, moitié impressionné par la caméra, pourquoi il veut devenir martyr.