Ankara prendra les « mesures nécessaires » pour appuyer le gouvernement de Tripoli
Le Gouvernement d'union nationale, soutenu par la Turquie, fait face à des forces dissidentes appuyées par d'autres pays, comme l'Egypte et les Emirats arabes unis
La Turquie a prévenu mercredi qu’elle n’hésiterait pas à « prendre les mesures nécessaires » en Libye pour soutenir le gouvernement de Tripoli qui fait face à des forces dissidentes appuyées par d’autres pays, comme l’Egypte et les Emirats arabes unis.
« Notre pays continuera de se tenir aux côtés du peuple libyen contre toute forme de tyrannie et n’hésitera pas à prendre les mesures nécessaires », a déclaré le gouvernement dans un communiqué publié après un conseil national de sécurité présidé par le chef de l’Etat Recep Tayyip Erdogan.
Lors de cette réunion, les dirigeants turcs ont aussi « évoqué les initiatives vouées à l’échec des tierces parties qui rêvent de profiter du chaos pour faire progresser leurs intérêts avec les putschistes », selon le communiqué.
La Libye, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d’Afrique, est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux : le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et dont le siège est à Tripoli, et le maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l’est et une partie du sud du pays.
Le premier est soutenu par la Turquie et le deuxième par l’Egypte voisine, les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Russie.
Alors que le GNA se trouvait en mauvaise posture il y a quelques mois à peine, il a renversé la situation en multipliant les victoires militaires grâce à l’appui de la Turquie qui a déployé en Libye des drones et des militaires.
Les tensions se sont toutefois renforcées ces dernières semaines, l’Egypte menaçant d’intervenir militairement si le GNA avance vers la ville stratégique de Syrte, prochain objectif affiché des forces de Tripoli.
Le soutien militaire d’Ankara à Tripoli s’accompagne aussi d’une coopération dans le domaine de l’énergie en Méditerranée orientale, où la Turquie a mené ces derniers mois des forages exploratoires qui ont suscité la colère de pays riverains.
Lors du conseil national de sécurité mercredi, le gouvernement turc a « réaffirmé sa détermination absolue » à défendre ses « droits et intérêts » en Méditerranée orientale, selon le communiqué.