Antoni Macierewicz : « le Protocole des Sages de Sion contient de la vérité »
Le chef de la Défense polonais du parti au pouvoir Droit et Justice a déclaré en 2002 qu’il croyait au faux document antisémite
Un ministre polonais nouvellement nommé a, dans le passé, laissé entendre que des théories antisémites concernant un complot juif de dominer le monde seraient vraies.
Antoni Macierewicz a été nommé lundi pour être le prochain ministre de la Défense du pays.
Selon le journal britannique The Guardian, Macierewicz a déclaré à la chaîne de Radio Maryja en 2002 qu’il avait lu « Le Protocole des Sages de Sion », un pamphlet qui soutient l’existence d’un plan juif de contrôle l’économie mondiale et les médias.
Le pamphlet, d’abord publié en 1903 en Russie et depuis traduit dans de nombreuses langues, a été dénoncé comme un faux dès 1921, même s’il est resté populaires parmi les antisémites.
Selon The Guardian, Macierewicz a reconnu que l’authenticité du pamphlet était douteuse, mais a déclaré à l’auditeur : « L’expérience montre que de tels groupes existent parmi les cercles juifs ».
Le politicien âgé de 67 ans n’en est pas à sa première polémique.
Après la mort du président Lech Kaczynski et des dizaines d’autres officiels polonais en 2010 dans le crash de l’avion présidentiel à Smolensk en Russie, Macierewicz avait suggéré que le crash aurait pu être délibéré.
Sans présenter de preuves concrètes, il a accusé Moscou d’avoir orchestré une attaque contre le jet de Kaczynski en accord avec le premier ministre de l’époque Donald Tusk, maintenant président de l’Union Européenne.
Sa nomination est une des nombreuses nominations polémiques effectuées par le parti de droite Droit et Justice qui a obtenu une majorité absolue pour la première fois dans l’histoire du pays en tant que démocratie.
Remportant 235 des 460 sièges du parlement du pays, Droit et Justice, our PiS, peut diriger seul.
La nomination par la Première ministre Beta Szydlo de Macierewicz peut compliquer les relations du pays avec la Russie. La Pologne est un membre de l’OTAN depuis 1999 et l’alliance cherche à endiguer l’agression russe dans l’est de l’Ukraïne et plus récemment en Syrie.
L’AFP a contribué à cet article