Anula Ratnayaka, 49 ans : L’aide-soignante sri-lankaise qui a caché sa patiente
Après dix ans en Israël, elle a été assassinée au kibboutz Beeri, le 7 octobre 2023
Anula Ratnayaka, 49 ans, a passé dix ans comme aide-soignante en Israël avant d’être assassinée par des terroristes palestiniens du Hamas lors de l’assaut du 7 octobre au kibboutz Beeri.
Le Sri Lanka Daily News a rapporté qu’Anula a été abattue après avoir réussi à cacher Ettie Morado, l’Israélienne dont elle s’occupait.
L’article indique que « la femme âgée de la maison qui a été sauvée s’est exprimée ».
« Je suis aveugle. Anula était mes yeux. Elle m’a cachée sous le lit et est allée voir ce qui se passait. »
Le 28 octobre, le corps d’Anula a été rapatrié au Sri Lanka et enterré dans la banlieue nord de Colombo, à Kelaniya, a rapporté India Today.
Dans un message publié sur Facebook, Nimisha K Varghese a écrit : « Cela faisait cinq ans que nous étions amies. Tu étais ma meilleure amie vers qui je pouvais courir et parler sans préambule (…). La langue ou le pays n’était pas une barrière (…). Tu as été ma meilleure amie depuis que je suis venue à Beeri (…). Je ne t’oublierai jamais (…). Merci pour tout, pour m’avoir aimée, pour tout ton soutien et tout le reste. »
Dans le message publié sur Facebook, on peut voir des photos d’Anula sur en train de prendre du bon temps avec des amis dans une succursale de la chaîne de glaces « Golda » en Israël, et dans ce qui semble être l’environnement très familier d’une salle commune de kibboutz.
Le site d’information BNN Breaking a écrit qu’Anula était une habitante de la ville d’Eriyawetiya « dont les espoirs d’une vie meilleure ont été tragiquement réduits à néant à des kilomètres de chez elle, sur un sol étranger ».
L’article parle d’Anula comme d’une « fille de l’île au cœur du conflit ». Il précise qu’Anula n’est pas « une simple statistique » dans l’effusion de sang d’un conflit inextricable, mais plutôt « une mère de deux enfants, âgée de 49 ans, qui a travaillé sans relâche pendant une décennie en Israël, loin des paysages familiers de sa ville natale, Eriyawetiya ».
L’article ajoute que « dans le grand schéma de la guerre, Ratnayake représente peut-être une seule vie perdue, mais elle est aussi un emblème poignant du coût du conflit ».
Le 25 octobre, une commémoration a été organisée à Petah Tikva en l’honneur d’Anula. Des amis et des proches – Israéliens, Sri Lankais et d’autres personnes venues d’ailleurs – sont venus lui rendre hommage.
Dans un message publié sur Facebook, l’Israélienne Efrat Vaknin a parlé de son amour pour Anula, qui s’est occupée de sa belle-mère Aliza avant son décès il y a quelques années. Efrat a écrit que même après la mort d’Aliza, elles se rendaient en voiture à Beeri pour rendre visite à Anula et à Etti, la femme âgée dont elle s’occupait. Efrat écrit que c’est Anula qui a créé le groupe WhatsApp « Family » et que « nous étions une famille à tous points de vue ».
Efrat a parlé d’une femme qui aimait les gens et la vie et qui faisait toujours passer les autres avant soi. Elle a également écrit que les messages d’Anula le vendredi lui manquent, lui souhaitant « Shabbat Shalom » et la douceur qu’elle répandait à tous ceux qui croisaient son chemin.
« Nous ne pourrons plus t’envoyer de photos et de vidéos de Cleo [l’enfant d’Efrat], et tu ne m’enverras plus de photos de tes excursions dans le kibboutz et des événements qui s’y déroulent, et nous ne pourrons plus boire ton thé ni les délicieux biscuits que tu préparais. Nous ne pourrons plus te serrer dans nos bras (… ) Anula, tu nous manques tant. »
Yaël Gilboa, la nièce d’Aliza, a également fait l’éloge d’Anula, « dévouée et au cœur d’or, elle s’occupait aussi des chats dans la cour, et probablement aussi des oiseaux et d’autres créatures (…) ».
« Nous pleurons avec la famille et les amis d’Anula et leur adressons nos condoléances. Nous ne l’oublierons pas. »