Israël en guerre - Jour 368

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Après 10 ans d’embargo, l’Arabie saoudite va envoyer 60 M de $ à l’AP – NY Times

Dans le cadre d'un apparent réchauffement des liens, le royaume va verser des fonds à Ramallah, à court d'argent, en quatre paiements mensuels, conformément à l'accord conclu lors de la visite d'Abbas à Ryad

Le dirigeant de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (à gauche) rencontrant le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, à Ryad, le 27 août 2024. (Crédit : Thaer Ghanaïm/Bureau de presse de l'Autorité palestinienne (PPO)/AFP)
Le dirigeant de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (à gauche) rencontrant le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, à Ryad, le 27 août 2024. (Crédit : Thaer Ghanaïm/Bureau de presse de l'Autorité palestinienne (PPO)/AFP)

L’Arabie saoudite a promis de fournir des dizaines de millions de dollars à l’Autorité palestinienne, en proie à des difficultés financières, rouvrant ainsi une vanne qui avait été fermée il y a près de dix ans, selon un reportage publié lundi, qui cite des fonctionnaires et des diplomates au fait de l’évolution de la situation.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré qu’il transférerait chaque mois une somme à ses « frères en Palestine » pour aider à soulager la « situation humanitaire dans la bande de Gaza et ses environs », a rapporté le New York Times.

Le ministère n’a pas précisé le montant qui serait envoyé ni qui serait le bénéficiaire de ces fonds.

Un haut fonctionnaire de l’Autorité palestinienne a déclaré au New York Times que le montant total de la subvention s’élèverait à 60 millions de dollars, répartis en quatre enveloppes, la première étant attendue dans les jours à venir. L’argent sera utilisé pour soutenir le budget de l’Autorité palestinienne, a déclaré le fonctionnaire, qui a parlé sous le couvert de l’anonymat.

Quatre autres responsables palestiniens et quatre diplomates ont confirmé que l’aide saoudienne s’élèverait à des dizaines de millions de dollars. Tous ont parlé sous le couvert de l’anonymat.

Mahmoud al-Habbash, conseiller principal du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a déclaré que les Saoudiens avaient pris cet engagement financier lors d’une visite d’Abbas dans le royaume à la fin du mois d’août.

Des Palestiniens achetant des bonbons avant l’Aïd al-Fitr, qui marque la fin du Ramadan, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 8 avril 2024. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

L’aide internationale à l’Autorité palestinienne a chuté en raison des craintes de corruption et d’inefficacité qu’elle suscite, un point de vue partagé par de nombreux Palestiniens eux-mêmes.

Israël retient par ailleurs une partie des recettes fiscales qu’elle perçoit au nom de l’AP, craignant que l’argent n’aille aux terroristes palestiniens et à leurs familles. Alors que la guerre à Gaza se poursuit, Israël a imposé des restrictions à la circulation des travailleurs palestiniens de Cisjordanie vers Israël, ce qui a encore affaibli l’économie de l’Autorité palestinienne.

Selon le New York Times, les fonds saoudiens ne suffiront pas à remettre l’Autorité palestinienne à flot, mais ils témoignent d’une amélioration des liens avec les dirigeants palestiniens et d’un soutien accru en faveur de la création d’un État palestinien.

Les responsables saoudiens avaient indiqué avant l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas contre le sud d’Israël et la guerre qu’elle a déclenchée que le soutien financier direct à Ramallah, qui s’est tari en 2016 à la suite d’allégations de corruption, reprendrait si l’Autorité palestinienne approuvait la normalisation du royaume avec Israël et redoublait d’efforts pour lutter contre la corruption.

Illustration : Un homme devant la mairie de Ramallah, en Cisjordanie, le 24 mai 2024, ornée des drapeaux de l’Espagne, de l’Irlande et de la Norvège. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

Après l’éclatement du conflit entre Israël et le Hamas, l’Arabie saoudite a largement mis en veilleuse les plans soutenus par les États-Unis pour que le royaume normalise ses liens avec Israël, ont déclaré plus tôt cette année des sources familières avec la pensée de Ryad. Le mois dernier, le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman a de nouveau déclaré que la normalisation avec Israël ne se ferait pas sans la création d’un État palestinien.

Une telle démarche est considérée comme un point de friction essentiel avec l’actuel gouvernement israélien de droite, qui a rejeté à plusieurs reprises la possibilité d’un État palestinien, en particulier à la suite de l’attentat du 7 octobre, affirmant que cela reviendrait à récompenser le terrorisme.

Des pays européens, arabes et musulmans ont également lancé récemment une nouvelle initiative en faveur d’un État palestinien et de la préparation d’un avenir après la fin de la guerre à Gaza.

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