Israël en guerre - Jour 498

Rechercher

Après l’attaque sanglante du Hamas, l’épreuve de l’identification des victimes

Des équipes de médecins, de dentistes, d'experts médico-légaux et de volontaires travaillent 24 heures sur 24 pour identifier les corps qui affluent sur la base militaire de Shura

Les corps des Israéliens tués lors d'un massacre mené par le Hamas rassemblés pour identification dans une base militaire à Ramle, le 13 octobre 2023. (Crédit : Ohad Zweigenberg/AP Photo)
Les corps des Israéliens tués lors d'un massacre mené par le Hamas rassemblés pour identification dans une base militaire à Ramle, le 13 octobre 2023. (Crédit : Ohad Zweigenberg/AP Photo)

Lorsque le rabbin Israël Weiss ouvre les portes des conteneurs réfrigérés contenant les corps de victimes de l’attaque meurtrière du Hamas, l’odeur est insupportable, mais lui dit surtout ressentir « leur douleur ».

L’ancien grand rabbin de l’armée israélienne est sorti de sa retraite pour s’impliquer dans l’identification des corps des plus de 1 400 victimes, en majorité des civils, de l’attaque sanglante du groupe terroriste palestinien Hamas perpétrée le 7 octobre en Israël.

Des équipes de médecins, de dentistes, d’experts médico-légaux et de volontaires travaillent 24 heures sur 24 pour identifier les corps qui continuaient d’affluer dimanche sur la base militaire de Shura, près de la ville de Ramle dans le centre d’Israël, huit jours après l’attaque.

Des centaines de corps sont en attente d’identification ou d’inhumation dans des conteneurs réfrigérés alignés dans la base, à proximité d’une tente où les équipes sont à l’œuvre.

Quatre autres centres d’identification ont été établis, selon des responsables.

Lors d’une visite organisée par les autorités israéliennes dimanche, une partie du processus d’identification à Shura a été montrée à des journalistes, au moment où Israël masse ses troupes à la frontière avec Gaza en vue d’une incursion terrestre attendue.

Des soldats israéliens passant devant des maisons détruites par des terroristes du Hamas dans le kibboutz Beeri, le 14 octobre 2023. (Ariel Schalit/AP Photo)

« Horreurs »

Quand les portes des conteneurs s’ouvrent, l’odeur de la mort est insoutenable. Les masques sont obligatoires.

« J’ouvre la porte des conteneurs réfrigérés, je vois les corps, je sens l’odeur, je la laisse remplir mes poumons et mon cœur, mais ce que je ressens, c’est leur douleur et leur disparition », dit Israël Weiss.

Le rabbin et d’autres membres de son équipe qui ont examiné les corps, affirment que de nombreuses victimes avaient été torturées, violées ou maltraitées. L’AFP n’a pas été en mesure de vérifier leurs déclarations de source indépendante.

« Jamais de ma vie je n’ai vu de telles horreurs », ajoute le rabbin devant des conteneurs contenant chacun jusqu’à une cinquante de corps enveloppés dans des sacs mortuaires blancs.

« J’ai vu des bébés, des femmes et des hommes décapités. J’ai vu une femme enceinte dont le ventre était éventré et le bébé arraché. »

« Beaucoup de femmes (dont les corps) ont été amenées ici ont été violées », ajoute M. Weiss.

Le Hamas a rejeté ces accusations.

Le gouvernement israélien a déjà déclaré que certains enfants avaient été ligotés et brûlés, et que les combattants du Hamas avaient jeté des grenades dans des abris où s’étaient retranchées certaines victimes.

Les corps des victimes de l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre placés pour identification et traitement au siège du Rabbinat militaire à Ramle, le 13 octobre 2023. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Pour identifier les victimes, les équipes se basent sur des échantillons d’ADN, des empreintes digitales et des dossiers dentaires.

Selon les autorités, près de 90 % des 286 soldats tués en huit jours ont été identifiés, mais à peine la moitié des civils.

Processus éprouvant

« Rien ne pouvait nous préparer à cela », dit la sergent-chef Avigayil, en évoquant des sévices infligés aux corps des victimes.

Une soldate israélienne devant des couronnes déposées sur les tombes de soldats tués ces derniers jours, au cimetière militaire du mont Herzl, à Jérusalem, le 14 octobre 2023. (Crédit : Yossi Zamir/Flash90)

Comme elle, la capitaine Maayan, dentiste et réserviste, a fondu en larmes en racontant le processus éprouvant de l’identification.

« Nous voyons des choses horribles », dit-elle parlant elle aussi de signes de torture et d’abus. « Nous entendons les cris et les pleurs des bébés qui perdent leurs parents ».

Mayaan a indiqué qu’une des victimes qu’elle a identifiées avait été une patiente de la clinique de Tel-Aviv où elle travaille.

Des psychologues et des assistants sociaux participent également à l’opération pour aider les équipes d’identification à la fin de chaque journée.

Mais l’armée, qui affirme qu’au moins 199 personnes ont été retenues en otage par le Hamas à Gaza, a prévenu qu’il faudrait des semaines pour avoir un bilan définitif des victimes et toutes les identifier.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.